Des achats pour la troisieme annee de Julia

La porte du magasin s'ouvrit en carillonant, laissant entrer Julia, la grande Aqua qui ne l'etais plus tant que ca comparee a ses camarades de classes qui commencaient a la rattraper.

Elle s'avanca dans la boutique et souris un moment; puis appuya son tapis volant roule contre le comptoir.
Elle lanca un regard circulaire autours d'elle.... il n'y avais personne dans la magasin a part elle

"Helloooo! Il y a quelqu'un?" demanda t'elle a voix haute

A peine eut elle prononcé ces mots que la porte s'ouvrit toute grande faisant violemment carillonner la clochette qui n'avait même pas eut le temps de s'immobiliser. Narcisse entrait à son tour, visiblement contrarié. Il s'arrêta net en voyant une cliente devant son comptoir. Il reconnut instantanément l'aqua !

Son sourire revint sur ses traits visiblement fatigués : " - Mlle Dres ! Bonjour ! Que puis je faire pour vous ?" lui demanda t-il en passant derrière son comptoir y déposer un mystérieux colis.

A peine Julia avais t'elle pose sa question que la porte derriere elle s'ouvrit assez bruquement.
Surprise, elle sursauta et se tourna vers.... le marchand qui n'avais pas l'air d'etre de tres bonne humeur.

*Houla... la tete.... il s'est fais larguer ou quoi?* songea t'elle en se rapellant les evenements du bal de Noël ou il s'etais fais remarquer presque autant que Julia.
Il s'etais fais attraper a jouer double jeu.... ou triple? Elle ne savais plus trop

*De toute facon, je suis mal placee pour le juger..... pas apres ce que MOI, j'y ait fait*

Il etais vrai que d'embrasser Cassandra devant presque toute l'ecole n'etais pas une chose particulierement discrete, meme si ce n'etais pas vraiment de sa faute.

En tout cas, le marchand retrouva bien vite son professionalisme et lui demanda ce que il pouvais faire pour elle.

"Hello Monsieur Chanterune!" lui repondis t'elle en souriant a son tour, la voix teintee de son habituel accent de californien

"En fait, je viens pour chercher mon uniforme de troisieme annee!"
"J'ai pas tellement grandi cette annee, mais il s'est bien use..." elle passa la main dans les cheveux un peu genee, il fallais bien dire que en dehors de week-end; elle le portais presque tout le temps, que ce soies pour faire de la peinture, courir dehors, grimper dans les arbres ou s'entrainer..... bref, faire toutes les choses qui lui plaisaient.
Et son uniforme en avais pris un coup malgre que il soies solide

"Oh... et il me faudrais aussi des bottes chaudes et d'autres choses pour quand l'hiver arrivera... par ce que mine de rien, il fais plutot froid par ici quand c'est l'hiver!" continua t'elle a d'expliquer

Narcisse écouta les différentes requètes de Julia : " - Mais bien sûr, mlle Dres... Voyons d'abord cet uniforme... Permettez que je reprenne vos mesures ?" Les paillettes encerclèrent de nouveau la jeune aqua et transmirent leurs mesures au couturier qui, dès qu'il fut renseigné, alors que le rideau de paillettes tombait et disparaissait au sol, alla chercher un uniforme aqua aux dimensions et le fit essayer à Julia. Évidemment, comme la première fois qu'il lui avait vendu un kit, l'anatomie de la jeune fille demanda quelques retouches, ce qu'il fit patiemment.

Enfin, quand tout fut terminé, il rangea l'uniforme dans sa belle boite habituelle. " - Je vous le fais livrer ?" demanda t-il avec un sourire entendu.

Il fallait à présent s'occuper des affaires d'hiver qu'elle avait demandé. Pour ça, le couturier entraina sa cliente vers le rayon concerné. " - Voyons... Des bottes... Vous savez que vous avez des bottines dans votre kit uniforme ? Au fait... Comme l'année dernière, d'ailleurs... Mais si vous en voulez encore... J'ai quelques modèles intéressants... " =>Rayon accessoires

Evidement.... en un an, Julia avais encore grandi.... de pas grand chose vu que elle avais termine sa croissance, tout au plus un centimetre ou deux -ce qui etais peu par rapport aux trente centimetres que elle avais pris un peu avant ses douze ans.

Mais elle avais tout de meme grandi et par consequent, il fallais reprendre ses mesurations.... elle n'aimais pas trop ca, par ce que ca lui rapellais que elle avais des dimensions un peu trop bizzares pour une fille; mais apres tout, c'etais elle qui avais choisi d'etre une fille.... enfin, elle c'etais ce que lui avais dit son coeur et elle l'avais ecoute. D'ailleurs, elle
ne le regrettais pas.

Apres l'avoir essaye et reajuste un peu pour que il lui ailles, le marchand lui demanda si il fallais lui faire livrer

"Ce n'est pas la peine, monsieur. Je suis venue avec mon tapis et je penses que il y a assez de place dessus pour y mettre mes paquets...."
"... on peut monter a deux dessus sans probleme!" explique t'elle en souriant

Ensuite, elle partis avec le commercant vers le rayon des acessoire pour ses fournitures hivernales.
Ce dernier lui dit que elle en avais deja fournies avec son uniforme, comme l'annee derniere

"En fait, le probleme des botines, c'est que elles sonts trop basses et que j'ai parfois de l'eau ou de la neige qui rentres dedans"
"Ce que je voudrais, ce sont des bottes qui remontent plus haut!"

Elle regarda les differents modeles de bottes disponibles.... elle rejeta d'office les modeles avec des talons hauts.... elle n'avais pas besoin de se rajouter des centimetres de taille en plus; d'autant plus que c'etais des bottes que elle voullais utiliser pour bouger.

Elle pris une paire de bottes plutot classiques en cuir clair.... elles avaient l'air pas mal.

"Mister Chanterune?" demanda t'elle au marchand
"Est ce que ces bottes tiennent bien les pieds au chaud? Et est ce que je peut marcher sous la pluie sans craindre des infiltrations d'eau"

Ce n'etais pas que elle mettais en doute la qualite des vetements que il vendais, mais justes pour etre sure que le modele que elle desirais possedais bien les qualites requises pour l'isage que elle allais en faire

Le couturier s'avança à son tour dans le rayon et écouta sa jeune cliente. Elle demandait des précisions sur ses bottes. " - Elles sont toutes imperméabilisées magiquement, mlle Dres. Ce qui déjà évite les pieds froids par pénétration de l'eau... ou de la neige. Ensuite, elles ont toutes une doublure qui isole du froid extérieur. Je n'en mets jamais plus pour éviter la transpiration excessive du pied mais normalement, il y fait bon... Vous voulez essayer ce modèle ?" demanda t-il ensuite en sortant une boite de sous un meuble-présentoir.

A l'intérieur de la boite se trouvait le même modèle à la pointure de Julia qu'il connaissait pour avoir encore en tête ses mensurations. Il attira un petit tabouret posé un peu plus loin et lui proposa de s'installer.

(Je me permet un petit squattage de post ! )

Après avoir récupéré un peu d'argent auprès de l'acariâtre Golby, Luyana avait filé droit vers la boutique du couturier. On ne lui avait dit que du bien de ce créateur, qui savait habiller les dames de véritables beautés. C'est donc d'un pas résolu mais gracieux que l'amérindienne poussa la porte du magasin, un bien étrange oiseau posé sur son épaule.
En effet, Anoki, le fidèle quetzal aux couleurs flamboyantes, avait refusé de quitter ce perchoir si familier depuis la sortie de la banque. Luyana s'en trouvait un peu mal à l'aise, et espérait que la présence de l'oiseau n'importunerait pas le commerçant.

"Bonjour ! Il y a quelqu'un ?" héla-t-elle car personne ne venait à elle.

Soupirant, et rabattant par la même occasion une lourde boucle ornée d'une plume derrière sa tête, la jeune femme passa à côté des rayons, posant ses yeux interrogateurs partout. Quand, enfin, elle vit un homme en grande conversation avec une jeune fille, elle s'excusa, confuse d'avoir troublé un achat :

"Oh ! Veuillez m'excuser... Je vais patienter dans l'entrée..." dit-elle poliment, s'éloignant, vive et féline, vers le comptoire de la boutique.

Luyana patienta alors très sagement, regardant autour d'elle tout en calmant son compagnon à plumes d'une berceuse à peine murmurée. Elle n'était de toute manière pas pressée... Il lui fallait des robes traditionnelles des sorciers, pour compléter sa propre garde robe. En effet, celle-ci comportait surtout des tenues indiennes légères, souvent faites de lin, pareilles à celle qu'elle portait à cet instant.

Julia regarda la botte tandis que le marchand expliquait les differents enchantements qui etaient posses dessus...... c'etais tellement etonnant toutes les choses que l'on pouvais faire avec de la magie
Elle s'assit et enfilla la botte que lui avais proposee d'essayer le marchand, elle lui allais parfaitement, epousant parfaitement son pied

"Elle me vas super bien..... et je me sens super bien dedans.... on dirais presque que elle est une extension de mon pied!"

Elle se leva et fis quelques pas dans le rayon afin de voir comment elle marchais avec...... ele ne lui faisa pas mal, mais elle avais une drole de demarche du au fait que a son autre pied, elle avais une ballerine qui avais une semelle moins epaisse.

C'est alors qu'une jeune femme entra dans le magasin pour des achats. Elle etais tres belle et elle etais visiblement d'origine Amerindienne, lui faisant penser a Tsiouwi, la jeune Terro que elle avais accompagnee jusque au chateau il y a quelques jours.

Julia souris un moment, elle aimais beaucoup les Amerindiens et leur culture, leur maniere de voir le monde et toutes ces choses la.
Et ce que elle appreciais le plus, c'etais de savoir que chez eux, elle n'etais pas consideree comme une sorte de monstre; mais au contraire respectee pour etre une "deux-esprits"

"Bonjour Mademoiselle" dis t'elle a la grande dame en s'inclinant legerement, tandis que la dame amerindienne repartais vers le comptoir.

Elle enleva la botte de son pieds et la rendis au marchand en souriant

"Je penses que je vais les prendre, elles me vont super bien!"

Julia Dres a écrit:

"Je pense que je vais les prendre, elles me vont super bien!"

La phrase de Julia resta en suspend. Narcisse ne l'avait pas entendu et ne tendait pas la main pour récupérer la botte. S'il avait été un loup de Tex Avery, sa machoire se serait surement détachée pour tomber par terre... Dans sa boutique venait d'entrer une superbe créature, exotique avec ça... Une bombe !

Narcisse n'avait pas fait attention tout de suite à qui venait d'entrer dans sa boutique, occupé qu'il était à s'occuper de Julia, mais quand la voix féminine avait retentit dans sa boutique, il avait levé les yeux et l'avait vu : Elle ! La nouvelle femme de sa vie !

*Par tous les dieux ! Quelle classe ! Quelle fougue ! Quelle prestance ! Par tous les Dieux ! Je suis amoureux !* Finalement se décrochant de son adoration silencieuse, il laissa tomber Julia comme ça sans prévenir et s'approcha de la splendide femme... " - Mais ne vous excusez pas voyons... Je suis tout à vous... " lui dit il avec ce petit sourire charmeur qui faisait chavirer tant de coeur...

Et puis, se rappelant que tout de même, il s'occupait déjà de quelqu'un, il ajouta d'un ton ennuyé : " - Mais c'est moi, qui vais devoir m'excuser au contraire... Je finis avec cette demoiselle et je m'occupe de vous tout de suite après... M'attendrez vous belle dame ?" Il recula sans pouvoir en décrocher ses yeux vairons semblait il et retourna tant bien que mal vers Julia...


" - Très bien, très bien... Une paire de botte, donc... Et un uniforme... Hum bon... et vous voudrez autre chose ? Jeune fille ? Si c'est le cas, je vous laisse regarder... Comme vous le voyez... hum... Il faut que je m'occupe de cette ... Demoiselle ? Avez vous dit ?" finit il par lui demander tout doucement en regardant l'aqua enfin...

(J'ai reposté, mais c'est la même réponse... petite erreur de manip...)

Entendant un bonjour tout à fait sympatique, Luyana se retourna une vague seconde pour adresser un sourire poli à la jeune fille. C'était là sa manière de répondre sans trop interrompre la conversation. Avant de retrouner à l'entrée, la jeune femme croisa le regard surpris du commerçant, mais sembla plus amusée que vexée. Son apparence tout droit sortie d'un western en étonnait plus d'un !
Une fois près de l'entrée, elle fut rejointe presque aussitôt par le couturier, qui devait donc avoir fini avec l'élève. Luyana le regarda sans un mot, écoutant ses paroles sympathiques et légèrement charmeuses. Elle se permis même un sourire, naissant discrètement à la commisure des lèvres, quand il la nomma "belle dame".

"Mais bien sûr. Finissez avec votre cliente, je ne suis pas pressée !" lui répondit-elle, sans le quitter des yeux.

Etant d'une nature discrète, on ne pouvait vraiment lire les sentiments et les pensées de Luyana sur son visage. Elle préférait resté calme et posée face à des inconnus, réservant son visage rieur et taquin à des personnes comme Elisabeth. Néanmoins, sa réserve cachait un réel intérêt pour cette personne qu'était le couturier.
Les éloges qu'elle avait entendu lui donnaient vraiment envie d'observer sa manière de travailler. S'il parraissait avenant, l'amérindienne ne s'en inquiéta pas outre mesure, n'y voyant pour l'instant qu'un atout de commerçant. Ceux-ci devaient savoir se montrer enjôleur !

Replaçant à nouveau quelques boucles rebelles derrière son oreille, elle caressa Anoki tout en regardant du coin de l'oeil le couturier. Luyana trouvait vraiment cela amusant, ce petit manège pour pouvoir s'occuper d'elle. Elle n'en montra rien, mais elle avait déjà bien noté le regard particuler et tout à fait charmant de cette homme. Des yeux de deux couleurs différentes ! Elle-même avait un regard bien particuler, de ce violet si rare, et elle savait que c'était un atout, pour peu que l'on veuille séduire...

Le marchand ne semblais pas manquer de culot; laissant Julia en plan pour aller faire du charme a la dame amerindienne.
Elle fronca un moment les sourcils, elle avais deja entendu parler de la reputation de seducteur du marchand; mais jamais elle n'aurais pense que ce serais aussi flagrant que ca.

D'un certain point de vue, l'Aqua n'appreciais pas d'etre ainsi delaissee par le marchand; surtout que meme si elle n'avais que quatorze ans, elle etais deja pas mal, ce qui lui vallais un certain succes aupres de garcons, malgre son apprence un peu masculine.
Mais elle n'en avais rien a faire, aucun d'eux n'etais son premier amour.

*C'est vrai que je suis pas mal quand meme...*
*Si j'etais narcissique, je sortirais bien avec moi meme!* songea t'elle en souriant, tout en se regardant dans un des miroir.

En parlant de Narcisses, elle revint vers le marchand et lui demanda poliment.

"Excusez-moi monsieur, mais je n'ai pas eu le temps de vous parler du reste de ce que je cherchais!"
"En fait, il me faudrais un de ces sacs extra-dimensionels tellement pratiques dans lesquels on peu ranger tout plein de choses.... vous savez.... un sac sans fond!"

Elle souris un moment, c'etais un objet plutot pratique, qui lui permetra de transporter sans le moindre soucis , les centaines de choses que elle avais toujours besoin et qui encombraient son sac a main.... certaines d'ailleurs ne savaient pas y rentrer comme son chevalet de peinture!

"Et je me demandais si vous aurriez aussi un parapluie ou une ombrelle avec un sortilege qui proteges completement de la pluie celle qui le tiens en main."

D'accord, il y avais bien des sorts pour cela, mais Julia ne les connaisais pas encore et puis comme elle avais vecu chez les Moldus, un parapluie avais un certain charme a ses yeux

*Oh la poisse !* se dit Narcisse en écoutant les exigences de Julia. Avec tout ce qu'elle demandait, il en aurait pour au moins une... *éternité !*séparé de son âme soeur là-bas, qui l'attendait... Narcisse esquissa une grimace discrète quand tout à coup, sa grimace se transforma en un beau sourire qu'il adressa à l'aqua.

" - Je vois... Je vais vous envoyer Razboudine, pour ce genre d'articles, elle sait mieux que moi !" lui répondit il avec un air protecteur : Comme s'il lui prodiguait un excellent conseil... Il se redressa et très droit, claqua des doigts.

Dès qu'il eut claqué des doigts, un clac sonore se fit entendre vers la réserve, la porte qui séparait cette réserve et le magasin s'ouvrit. Razboudine était derrière mais encore cachée par le comptoir, on aurait dit que la porte s'ouvrait toute seule.

Enfin, en trotinant, elle arriva près de son maitre et s'inclina.

... " - Et voilà !" dit il content de lui comme un prestidigitateur qui aurait fait surgir un lapin de son chapeau.

" - Razboudine, tu t'occupes bien de Mlle Dres ! D'accord ?" dit il d'un ton grave et important à l'elfe noire. Puis, satisfait, il salua Julia et se dirigea vers la femme de ses rêves d'un pas souple et tranquille.

" - A présent... " dit il d'une voix un peu plus grave que d'ordinaire, et avec un air malicieux, il poursuivit : " - Vous pouvez tout me demander, mademoiselle... ?"

Razboudine se redressa pour entendre les ordres de son maître. Il s'agissait de s'occuper au mieux de la jeune fille abandonnée par le couturier. Aussitôt que Narcisse se fut éloigné, elle s'inclina de nouveau devant Julia et demanda :

" - Ô très honorée jeune Julia Dres, Razboudine est à votre service. Razboudine se fait une joie de répondre au mieux à ce que la jeune et très respectable Julia Dres lui demandera... " et elle se redressa pour entendre cette fois les souhaits de l'Aqua.

Jetant un regard rapide à son maître, Razboudine n'en pensa pas moins...

( )

Se tenant toujours éloignée et patientant bien sagement tout en regardant des étoffes, Luyana jetait des petits coups d’œil en direction du couturier. Quand enfin il parut clair qu’il en avait finit avec la jeune fille, elle attendit qu’il vienne auprès d’elle, en suivant du regard sa démarche sereine. La jeune femme gratifia au passage le commerçant d’un sourire satisfait, remerciement silencieux de l’intérêt qu’il lui portait à présent.

Citation :

" (…) mademoiselle... ?"

« Eidos. Je me nomme Luyana Eidos. » répondit-elle du tac au tac, ayant très bien compris que la phrase laissée en suspens impliquait une réponse.

Luyana laissa le temps à sa présentation succincte de faire son effet. Depuis son arrivée, son lien de parenté avec la célèbre directrice d’Elementia suscitait pas mal de bruits de couloirs, elle en était consciente. Puis, elle regarda le couturier plus sérieusement, de ses prunelles violettes qui gardaient tout de même une certaine douceur sous-jacente.

« J’enseigne à Elementia, et aimerais me doter de quelques robes de sorciers traditionnelles. J’ai entendu beaucoup de bien de votre travail, je suis donc persuadée que vous avez les modèles qui sauront répondre à mes –quelques- exigences » expliqua-t-elle simplement, sur ce ton calme qui illustrait très bien sa personnalité discrète.

*Elle m'a sourit...* pensait il souriant à la jeune femme qui lui répondait s'appeler Eidos. *Lu...Luyana oui... C'est ça Luyana... m'a sourit...* Et béatement il l'écoutait, laissant le silence se prolonger... A présent elle le regardait et Narcisse se laissait *...dévorer des yeux...*, et ça lui plaisait bien...

L'amérindienne parlait avec grâce et calme et Narcisse l'aurait bien écouté longtemps sans se lasser de la mélodie qu'était sa voix. Il était envouté, ne pouvait en détacher les yeux. Il s'éloigna donc, toujours en la regardant, à reculons chercher les robes demandées.

Narcisse pourtant l'aurait mieux vêtue de robes enjôleuses et même de quelques extravagances... *Oh oui ! C'est une déesse !* songeait il enfin à ce qu'il faisait, cherchant ce qui lui conviendrait le mieux. Il y avait bien cette rouge là, qui semblait presque noire si ce n'était ses reflets subtils rouge rubis... mais il la repoussa * C'est bon pour une vieille mémé qui veut encore faire du charme ça !*

Il en tira une autre en velours d'un profond bleu nuit... Mais il la reposa aussi en secouant la tête... Il commençait à transpirer. Il n'arrivait plus à ce concentrer... Lui ! Narcisse Chanterune était trop troublé par cette femme !

Il chercha encore et trouva une robe en lin blanc, De légères torsades crême soulignait le buste. Les manches étaient amples et terminées par le même tissu crème que les torsades. Elle était agrémentée d'une capuche décorée de même qui prenait racines aux épaules, découvrant le haut du dos lorsqu'elle n'était pas utilisée. Le col, lui était très court et refermé par deux lanières crèmes.

Cette fois, sûr de son choix, il lui apporta : " - Robe de sorcière traditionnelle d'hiver, où la magie d'être en blanc pour marcher dans la neige... "

Une fois sa demande faite, un silence s'installa entre le commerçant et sa cliente. Celle-ci ne se laissait pas souvent distraire ou troubler, aussi conserva-t-elle son regard dans celui de l'homme. Elle imaginait son esprit entrain de bouillonner sous l'inspiration, et ne pensait pas une seconde être déçue.
D'ailleurs, elle suivit le couturier, les yeux aux aguets, curieuse comme jamais, pour savoir vers quelles robes il allait la diriger. Lorsqu'il revint près d'elle, le sésame était à la hauteur, et l'amérindienne laissa ses yeux foncés s'attarder sur le tissu, ravie. Elle releva néanmoins le regard pour, à nouveau, gratifier le commerçant d'un sourire radieux. Il avait tout compris !

"Mr Chanterune, je crois que vous m'avez parfaitement comprise !"

Réellement joyeuse, la jeune femme tendit le bras et carressa le vêtement du bout des doigts, comme on manierait un objet en cristal. Le lin était si doux qu'il lui tardait de porter cette merveille. D'ailleurs, elle ne fut pas avare de compliment :

"Cette matière... vous l'avez superbement travaillée ! Vous l'avez... magnifiée ! Et avec..." Sa main effleura les motifs, avec une tendresse visible dans ses yeux, et peut-être même audible dans sa voix ! "... avec délicatesse..." Sûre d'elle, elle fixa le couturier et affirma : "C'est vrai. Vous êtes doué."

Et toute à cette observation, Luyana en oublia de préciser qu'elle aimerait voir quelques autres modèles, dans le même genre que cette première robe.

Quand Narcisse présenta sa première sélection, il n'était pas trop sûr de lui. Cette femme lui enlevait ses facultés et il perdait son sang froid au point d'en venir à bafouiller quand elle lui exprima son enthousiasme. Il lui sourit mais intérieurement se réprimandait sévèrement ! Il était temps qu'il se reprenne ou elle s'en irait sans qu'elle et lui sans que lui et elle... Bref sans promesse de plus si affinités...

Il la regardait tandis que ses doigts manipulaient l'étoffe avec tant de sensualité, le sourire bêtement aux lèvres... Et puis semblant se réveiller - ou était ce une déformation professionnelle ? - quand elle évoqua la matière et le travail de la robe, il lui expliqua : " - C'est un lin issu du commerce magico-équitable égyptien, le meilleur... Et je le traite, en plus, magiquement avec de la plume de poussin de phoenix. C'est très fin, léger et pourtant, aucun risque d'attraper froid ! Vous sentez la légère chaleur qui s'en dégage ?" souffla t-il à la fin en se penchant vers elle comme pour une confidence.

Il faut dire que le "Vous êtes doué" lui avait redonné aussi un grand coup de fouet. Oui ! Il était doué ! Et maintenant sûr de lui, il déposa la robe sur une console à coté d'eux, s'inclina courtoisement et repartit dans le rayon, tout léger...

Il chercha à nouveau et sortit une robe sorcière brune un peu rousse. Une autre robe d'hiver. Elle était lacée sur les cotés du buste de lanières de la même couleur qu'en dessous. Un autre laçage permettait d'ouvrir le décolleté plus ou moins selon la convenance et les manches étaient étroites de l'épaule jusqu'au coude avant de changer de matière, passant d'un tissu moyennement épais à très épais et moins souple. Sous cette première manche évasée, il y en avait une autre en dentelles blanc cassé et qui semblait prendre tout l'espace laissé par la première manche. La dentelle était reprise de manière très discrète à la limite du col. Hormis ces détails, le reste de la robe semblait avoir été taillée dans un seul morceau de tissu et tombait jusqu'aux pieds.

" - Celle ci est un peu particulière." Lui annonça t-il fier de sa nouvelle oeuvre. " - Mais pour vous en parler, il faut que vous l'essayiez... " dit il avec un petit sourire malicieux... " - Prête ?" Il leva sa baguette et lui donna le mouvement adéquat tandis qu'il incantait :" - Habillus Testus !" Aussitôt, un grand vent d'une micro seconde de durée s'éleva et quand il retomba, Luyana avait revêtu la robe marron.

Elle se mit à miroiter et s'ajusta au plus près de sa taille, lui allant comme un gant. Elle cessa de miroiter et reprit sa couleur marron. " - A présent pensez à une poche quelque part sur cette robe... " Tandis qu'elle faisait ça, il prit un lourd collier de derrière sa vitrine et lui apporta. Entre temps, une poche était apparue là où elle le souhaitait. " - Mettez ça dedans... Et refermez la poche comme vous l'avez fait apparaître." La poche disparut mais le poids de l'objet avec...

" - Cette robe peut avoir autant de poche différentes que vous le souhaitez mais en plus, elle a le même fonctionnement que le sac sans fond. Rien ne déformera cette robe et vous pouvez y mettre des objets jusqu'à la grosseur... je ne sais pas moi... " Regardant autour de lui, son regard se posa sur la caisse enregistreuse et en la lui montrant : " - Jusqu'à cette grosseur là à peu près." dit il content de lui. " - Mais pas de limite sur le nombre... "

Il s'était redressé de fierté mais parlait toujours aussi bas, pour que personne d'autre n'entende. Et très grave il ajouta, ennuyé :" - Par contre, cette robe est unique et son prix est un peu élevé... 20 MO pour tout vous dire... Mais pour vous, ma très chère Luyana, je vous ferez un petit prix... 15 MO."

Il lui laissa le temps d'y penser.

(1 MO = 100 MA ??? )

Narcisse expliqua les particularités de la robe en lin, et Luyana ne se lassait pas de la contempler. Elle était vraiment comme elle le désirait : simple et naturelle, sans trop de fioritures. Quand il lui parla de la chaleur qui se dégageait du tissu, elle acquiesça en silence, les yeux toujours posés sur cette merveille.
Puis, le marchand s’éclipsa, et la jeune femme dû arrêter là sa délectation. Mais, elle n’en doutait pas, le couturier lui ramènerait d’autres créations incroyables ! Caressant son fidèle Anoki, Luyana prêtait attention à tout ce qu’il se passait autour d’elle. Aussi, quand elle entendit un bruit sec en provenance des rayons, son regarda capta aussitôt la scène qui se jouait entre la jeune fille et l’elfe.

En quelques enjambées félines, l’amérindienne se trouva aux côtés de l’élève, et lui prit la main avec lenteur et délicatesse, au cas où celle-ci ai une quelconque appréhension. Elle passa ses doigts sur le dessus du poing de l’adolescente. Avisant quelques rougeurs, elle regarda ensuite l’aqua avec un air fait de compassion et d’inquiétude.

« Si vous m’attendez à l’extérieur je vous soignerai. Inutile de vous occasionner une douleur en attendant d’arriver à l’infirmerie… »

Elle ponctua cette phrase d’un sourire, et, sans demander son reste, rejoignit Narcisse qui revenait avec une nouvelle robe aux couleurs de rouille. Cette teinte plaisait déjà à la jeune femme, qui affectionnait les teintes naturelles. Pressée de voir le résultat final, Luyana se laissa vêtir magiquement sans broncher.
Quand le tissu fut contre sa peau, elle passa, comme précédemment, sa main sur ses bras et le long de ses cuisses, appréciant silencieusement les courbes et le retombée de la robe. Elle joua un instant avec le décolletée grâce aux cordelettes, notant au passage, de ne pas en abuser lors des cours.

« C’est parfait, à nouveau ! » annonça-t-elle au créateur avec un air enchantée.

Puis, écoutant avec minutie chacune des explications de Narcisse, elle s’exécuta, faisant apparaître puis disparaître une poche au niveau de sa hanche droite. Cette particularité ne la laissa pas de marbre, et sur son visage s’afficha une expression de surprise, aussitôt remplacé par celle de l’admiration, qu’elle destina au couturier. Il faut dire qu’il l’étonnait de plus en plus. Tout son travail était celui d’un passionné visionnaire.
A nouveau, quand le sujet de l’argent vint sur la table, l’amérindienne resta attentive. Son temps de réflexion fut à peine plus long que celui d’un battement de cil.

« Cette robe m’est indispensable ! De plus, comme elle est unique, je ne pourrai pas supporter de la voir sur une autre ! » Elle sourit à nouveau, comme si elle était tombé amoureuse de ce vêtement. « Je prend donc les deux, et vous remercie pour votre offre. C’est très généreux de votre part ! »
Elle réfléchit cette fois un peu plus longuement, réalisant qu’elle n’avait pas encore suffisamment d’argent. Néanmoins, l’attitude très commerçante de Narcisse la poussa à tenter un :

« Cependant, je ne possède pas encore l’argent nécessaire… Peut-être pourriez vous me les laisser de côté quelques jours ? Je reviendrai les chercher dés que possible bien sûr ! »

(hj : 1 MO=10 Ma)

En se redressant, l'elfe noire s'était retrouvée devant une élève folle de rage. Tellement furieuse qu'elle en donna un coup de poing dans le mur. Les oreilles de Razboudine se dressèrent d'un coup, surprise par tant de violence soudaine - Elle n'avait jamais vu Julia autrement que calme et posée - surtout d'ailleurs, parce qu'elle ne voyait pas souvent ce geste chez les jeunes filles.

Julia avait alors dit quelque chose sur son maître. Razboudine sembla se réveiller et vouloir répondre mais le temps de revenir de sa surprise, l'autre cliente s'était approchée et examinait la blessure de Julia, lui proposant ensuite des soins à la sortie. Razboudine secoua la tête mais ne dit pas un mot : Les sorciers vivaient dans une sphère bien au-delà de la sienne et bien loin d'elle l'idée de proposer son aide alors que les sorciers réglaient ça entre eux...

Humblement, elle attendit donc que l'on se soucie de nouveau d'elle...

Narcisse accueillait les paroles de la jeune femme avec un sourire qui ne semblait pas vouloir s'éteindre. Elle l'enchantait littéralement ! A présent, elle voulait qu'il lui garde la robe quelques jours le temps de trouver l'argent... Il balaya toutes ses paroles d'un geste de la main et rassura le professeur de métamorphose : " - Ta ta ta ta, dites moi quand et je vous la livrerai moi-même !" s'exclama t-il ravi de cette opportunité.

" - Mais je ne vous ai pas encore montré les robes d'été que vous vouliez voir..." commença t-il comme un petit garçon inquiet qu'on lui ravisse son plaisir un peu trop tôt. (hj : Je rappelle 1MO=10 MA, donc la robe est à 150 Ma) Sans attendre, il s'inclina vers elle, lui prit délicatement la main se redressa et l'entraina, lui, à reculons, vers un rayon garni de robes de toutes les couleurs et de toutes les formes qui semblaient voleter sous un vent imaginaire pour certaines.

Un endroit plus discret, caché du reste du magasin. Là, il lui fit un nouveau sourire et lui sussurra :" - Voyons à présent ce que nous pourrions trouver pour orner votre corps magnifique, jeune dryade... " Il sembla la détailler minutieusement appréciant les rondeurs et les courbes de la jeune femme... * Par la barbe de Pan !* songea t-il en étouffant les émois qu'elle lui inspirait...

D'un geste un peu distrait, il déplaça quelques robes et en attrapa une... *ça y est ! ça recommence !* pensa t-il en voyant sa trouvaille : Pas du tout le genre de Luyana, trop court, trop dénudé, trop décoré ! Il la reposa bien vite, un peu gêné et tenta de se reconcentrer sur ce qu'il venait chercher ici * gloup ! Non, pas sur ce que je suis venu chercher ici ! Non ! Pas ça !* Sa main avait sortit une robe noire, trop fermée, trop stricte ! Il la reposa très vite, adressant un sourire embêté à Luyana :" - Ça va venir ! Je veux ce qu'il y a de mieux pour vous !"

*Bon ! robe ! Robe ! Robe ! Ah ! Robe !* Enfin, il venait de trouver ce qu'il voulait et présenta enfin une de ses oeuvres à la jeune femme : Cette robe était droite de la poitrine aux pieds. Elle tombait droite, parfaitement droite, dissimulant les formes en dessous. Son tissu avait l'air d'avoir été tissé par mèche plutôt que fil à fil et laissait l'air passer mais pas l'oeil. Lui, devait se contenter de supposer...

Sa couleur, verte foncée, éclaircie par certains endroits de filaments verts très pâles, variait d'une mèche à l'autre. Aux manches, d'autres mèches pendaient, libres sur les épaules et nouées par des filaments de vert plus clairs. Le col, lui, était d'une belle rondeur, légèrement plus haut que la moyenne ce qui accentuait l'effet de droiture de la robe.

Razboudine regarda la dame s'éloigner et la voix de Julia l'interpela. D'un coup, elle tourna la tête vers la demoiselle, très attentive. Celle ci demandait un sac sans fond. Bien sûr que son maître faisait ça... Quelle boutique de vêtements ne le faisait pas ? Evidemment, l'elfe ne pouvait savoir que Julia arrivait de chez les moldus où justement ce genre d'article n'existait pas.

Très prévenante, elle sourit à sa jeune cliente et l'entraina avec elle dans le rayon accessoires. Là, se trouvait probablement tout ce que l'aqua désirait : Des sacs bien élevés, qui apparaissaient sur le champs quand on prononçait leur nom et bien sûr des scs sans fond de toutes les dimensions.

L'étiquette prévenait cependant qu'un tel article n'était pas à la portée du premier venu : Quel que soit le modèle, ils coutaient tous 150 Ma (soit 15 MO) mais ce n'était pas la préoccupation de l'elfe noire, bien trop occupée à satisfaire Julia.

Elle lui montra donc la section réservée à ces artéfacts. " - La très respectée Julia Dres devrait trouver son bonheur parmi ces sacs... " lui dit elle en s'inclinant. Aux petits soins pour Julia, comme son maître le lui avait commandé, elle s'apprétait à tenir les modèles qui pourraient plaire à la jeune fille.

Julia suivit la petite elfe au fond des rayons, laissant derriere elle la discussion entre la femme amerindienne et le marchand coureur de jupons.
C'etais peut etre mieux... elle n'appreciais que moderement le fait d'etre traitee comme quantitee negligeable par le marchand par ce que elle n'etais que une adolescente de quatorze ans.

Elle s'aretta un moment devant un des miroirs du magasin..... c'etais vrai que elle n'avais pas beaucoup de chances contre la dame amerindienne... cette derniere etais plus exotique et plus belle qu'elle.
Et puis, elle n'avais pas cette apparence un peu masculine qui etais le lot de Julia.

*C'est clair que j'ai aucune chance!* songea t'elle un moment avant de secouer la tete un instant.... etais t'elle jalouse? Alors que elle ne ressentais absolument rien pour le marchand!
D'ailleurs, peut etre vallais t'il mieux que son coeur ne battes pas pour lui..... il avais l'age d'etre son pere et c'etais un coureur de jupons... sans compter que elle le trouvais trop masculin a son gout.

Elle preferais les garcons un peu feminins comme Kazuki, Ulrich ou Remi.... ou Toron, meme si il n'etais pas humain.
C'etais d'ailleurs aussi valable pour les filles!
Mais c'etais peut etre encore un peu tot que pour penser a ce genre de choses?


En tout cas, un chose etais sure, c'etais que avec Razboudine, son ego en prenais un sacre coup; cette dernier lui donnant sans cesse des qualificatifs flatteurs..... un peu comme son maitre d'ailleurs, mais pour la petite elfe ne devais s'y cacher aucune malice.... ca devais etre pour elle naturel d'encenser les humains

La petite elfe lui montra les differents modeles de sacs sans fond.... il y en avais vraiment pour tout les gouts.... meme des modeles en forme de cerceuils.... sans doute pour les gothiques qui veulent se faire remarquer.
Mais le regard de la grande ecossaise accrocha tout de suite une serie de sacs en tartan.
Les racines ecossaises de la grande americaine se mirent a vibrer en voyant les sacs

"Oh Gods! Des sacs en tartan.... c'est genial!"

Elle ignora tout de suite les autres sacs pour se concentrer sur ces modeles qui lui rapellaient ses lointaines origines des Highlands.
Elle selectionna plusieurs modeles a bandoulliere que elle posa par terre pour mieux les comparer

"Dis, razboudine? Ils ont quelle contenance les sacs? Je peut y mettre quelle volume d'objets dedans?" demanda t'elle intriguee a la petite elfe.
C'etais d'ailleurs une question plutot fondamentale, car Julia avais toujours plein de choses a ranger dans son sac qui etais malheureusement a contenance limitee

Apparemment, le couturier ne semblait pas vouloir que Luyana se déplace à nouveau. Ce qui eut pour effet de la faire sourire. Elle commençait à trouver ce jeu assez ambiguë, pour le coup : il était assez commun de laisser cette besogne aux elfes de maisons…
Néanmoins, la jeune femme accepta avec plaisir. Cela lui donnait le temps d’avoir une avance, et de payer le commerçant quand elle aurait vraiment les robes en mains propres.

« C’est très gentil de votre part. Je pense que j’aurais le total d’ici une ou deux semaines. Vous me les garderez au chaud d’ici là n’est-ce pas ? » Demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse. C’était plus une affirmation : elle ne doutait pas qu’il lui réserve ses achats.

Puis, Narcisse l’entraîna à l’écart. Elle se laissa mener docilement posant ses yeux un peu partout autour d’elle, au cas où elle aurait un coup de foudre pour un vêtement. Plusieurs fois, elle posa son regard sur l’homme qui la guidait, relevant chaque fois un nouveau détail sur son visage ou sa carrure. Tout cela, se faisait sans honte. Luyana n’avait aucune arrière pensée, donc rien n’aurait pu transparaître sur son visage.
L’amérindienne resta ensuite concentrée sur le portant des robes d’été, fronçant quelques fois un sourcil si quelque chose lui déplaisait. Mais ces modèles étaient vite écartés par le couturier, fort heureusement !

Quand il lui présenta une robe verte, dans le même genre que les précédentes, cela déclencha le même processus : délicatement, elle parcourait le tissu, le palpait avec respect, puis fixait Narcisse, radieuse.
Cette fois, elle fut brève, et déclara :

« Parfait. Elle est absolument sublime ! »

Et alors qu’elle allait prolonger sa pensée, Luyana fut interrompue par un bruit non loin d’elle. Elle dirigea son attention vers l’entrée de la boutique, mais ce fut ensuite à ses pieds, qu’elle trouva l’origine du son. Surprise, elle fit un pas en arrière, avant d’écouter l’elfe.

« Relève-toi voyons, Docki ! Tu n’est pas une esclave tu sais… » lui dit-elle gentiment alors qu’elle se saisissait du message. Mais elle n’eut pas le temps de savoir si cette dernière suivait le conseil, car ses yeux avait terminé de parcourir la missive, et elle éprouva une bouffée de joie qui la fit rosir.

Cette émotion l’avait un peu détournée du marchand, aussi, en roulant à nouveau le parchemin, s’excusa-t-elle, un peu confuse.

« Veuillez me pardonner de cette interruption, Mr Chanterune… » Elle se laissa quelques secondes pour reprendre sa constance, puis déclara « Bien. Je vais donc arrêter mon choix sur ses trois robes… pour le moment… » Elle sourit, complice. « Alors, que faisons-nous ? »
Elle parlait bien sûr du règlement.

La jeune femme avait accepté qu'il lui livre lui-même ses achats. C'était bien parti. Le couturier eut ce petit sourire en coin qui lui donnait son air espiègle et s'inclina pour baiser la main de sa jolie cliente pour lui signifier que le contrat était signé. " - Bien sûr chère Luyana... je garderai vos achats tel un dragon garde son trésor, ne vous inquiétez pas... " ajouta t-il, fier comme un paon, prèt à défendre son du tel un preux chevalier.

Quel plaisir de la voir sourire ainsi. Narcisse sentait ses propres lèvres répondre au plaisir de la dame en découvrant la dernière robe qu'il lui présentait et lui, par contre, était bourré d'arrière pensées qu'il ne serait pas respectable de révéler à un trop jeune public... Il sentit en tout cas le délicieux vertige l'envahir et plus malgré lui qu'autre chose, un étrange pouvoir l'attirait chez l'amérindienne, vers ses lèvres qu'il souhaitait tout à coup embrasser, manger et... Plop ! Et adieu doux vertige, elle venait de tourner la tête vers une elfe de maison qui venait d'apparaitre, là, au plus mauvais moment !

Elle s'éloigna - déchirement - de quelques pas pour s'entretenir avec l'elfe et lut le message qu'elle lui apportait. *Rhâ ! Elle rosit ! C'est la lettre d'un prétendant ! J'en suis sûr !* se désespéra t-il en songeant que décidément, les demoiselles Eidos ne pensaient qu'à convoler avec d'autres que lui ! Mais il ne serait pas dit que Narcisse ne se battrait pas jusqu'au bout ! Tant qu'elle n'avait pas d'anneaux au doigt, après tout... * Et même alors, remarques...* se dit il en plus...

Quand elle revint vers lui, il l'accueillit avec le sourire et la rattrapa : " - Narcisse... Appelez moi Narcisse... " lui souffla t-il près de l'oreille. Elle lui ressourit et il crut devenir fou. Ne venait elle pas de lui demander ce qu'ils allaient faire tous les deux ? " - Ah... euh... Et bien... "balbutia t-il troublé complètement par le fait que ce soit elle qui utilise le double sens des mots et non lui... Il toussa un peu pour reprendre contenance mais cela ne marcha pas alors il lui sourit à son tour...

" - Je euh... Je suppose que nous verrons ensemble... hum... comment régler ces trois robes lorsque je vous les hum... Apporterais ?" lui dit il avec un grand sourire de ravissement. " - Mais hum... si vous y tenez, je peux vous préparer la facture ?"

*La facture... à la caisse enregistreuse... Faire la fature...* tentait il de rester concentré : Ici, rien ne pouvait réellement se passer : Il y avait trop de témoins et il ne s'imaginait pas emmener une si délicieuse créature dans l'arrière boutique : Pas assez raffiné pour elle ! Tapant la facture, il la regardait totalement distrait :

Citation :

1xxrobe d'hiver sorcière 30 MaMa
1robe magique.............200 Ma
___________________________
Tototoal........................230ErreurErreur...

Protesta la caisse enregistreuse en éditant un drôle de ticket que le couturier tendit à sa cliente sans même regarder, les yeux perdu dans le regard exotique de la jeune femme, le sourire béat...

Razboudine, humblement regarda sa jeune cliente choisir un sac sans fond en tissu à carreaux écossais. Elle s'enthousiasma devant le petit sac et eut une drôle de question.

" - Quelle contenance ?" répéta Razboudine qui déjà s'en voulait de ne pas bien comprendre. " - La très honorable jeune demoiselle doit savoir qu'un sac sans fond n'a pas de limite de contenance. La seule limite qu'il a c'est si ça rentre par l'ouverture du sac sans fond ou non... " lui répondit elle en s'attendant à une correction devant une telle arrogance de sa part d'oser ainsi apprendre quelque chose à une sorcière.

Mais Razboudine ne voulait pas paraître arrogante, elle changea très vite de sujet : " - La jeune demoiselle très respectable doit savoir qu'avec ce sac est coordonné un très joli ensemble, si elle veut bien voir ce que Razboudine a l'outrecuidance de lui montrer... " Et de lui montrer un ensemble composé d'un petit haut en tartan rouge et d'une jupe longue terminée par un jupon noir...

Spoiler: