Entretien d'embauche

Elisabeth s'enfonçait légèrement dans son siège, croisant les mains sur son bureau, quand une main se plaça le long de la porte qui n'était pas encore fermé.
Surprise, elle se redressa et entendit le "puis-je" qui sortait des lèvres d'un homme qiu aurais pu être son grand-père.

"Oui, entrez...je vous en prie." Déclara Elisabeth en se relevant et en désignant un siège à son visiteur.

Aussitôt sa baguette se leva et une théière commença à fumer, pendant que deux tasses apparaissaient sur le bureau.

"Je pense que vous vouliez me voir pour parler de votre futur cours..."

La mémoire aidant, Elisabeth s'était rappelé l'arrivée d'un autre professeur avec Tom.

Avec l'accord de la jeune directrice, Darius entra dans la pièce en repoussant la porte derrière lui. Il lissa son manteau et s'installa sur le siège qu'elle lui désignait.
Intérieurement, il sourit de voir qu'elle se servait de sa baguette pour lui offrir du thé.
Il eut également conscience que c'était bien aimable de sa part. La plupart des directeurs, quel que soit leur domaine, se montraient infatués et ne négligeaient le respect dû à l'âge. Eh ! Il fallait bien qu'il y ait des avantages à être un vieux débris !
Mais pour ce qui était des désagréments... Il venait juste de boire son eau celeste favorite en compagnie d'un élève, et sa vieille vessie ne supporterait pas une boisson supplémentaire. Aussi agita-t-il la main en direction de la théière :

- Sans façon, merci.

Citation :

Je pense que vous vouliez me voir pour parler de votre futur cours...

fit la jeune femme d'une voix douce.

Darius fut un peu désarçonné. Ainsi, bien qu'il n'ait pas réellement les diplômes nécessaires et qu'il eut dû être à la retraite depuis plusieurs années, il était engagé !
Surprenant... Et un peu étrange. En réalité, il s'était attendu à devoir argumenter.
Toutefois, il enchaîna :
- Certes. Expliquez-moi ce que vous attendez exactement de moi en tant que professeur...

De multiples questions attendaient de franchir ses lèvres, mais il avait d'abord besoin de bases. Chaque école était particulière, il le savait. Elémentia ne lui était familière que par les récits de sa petite nièce. Et puis, il voulait savoir quel genre de personne était la fille d'Eidos.

Le genoux croisés et ses mains gantées posées dessus, il la scruta de ses yeux froids et gris. Pour une fois, son visage n'était pas particulièrement bougon.

L'interlocuteur auquel Elisabeth avait à faire était, on ne pouvait ne pas le reconnaître, impressionnant et intimidant.

Cependant, Elisabeth était habituée à ce genre de rencontre. Elle avait du faire ses preuves, porter le nom de son école, et le représenter avec fougue, parfois, au coeur de conseil où elle n'avait pas de mal à être la plus jeune. Ainsi, la voix de Darius, bien que cassante et froide ne faisait pas baisser ou vasciller son regard.

Elle gardait ses yeux verts fixés sur son visiteur, dans un regard qui montrait à la fois son amabilité mais aussi son assurance. Ceci était confirmé par son visage assoupli d'un sourire, mais avec le menton pointant net devant elle.

Darius confirma son identité, ne cachant pas qu'il savait qu'Elisabeth la connaissait déjà.
Il s'étonna d'ailleurs de l'incohérence de l'acceuil de la directrice.

Elisabeth eut un regard légèrement troublé et perdit un faible instant la force de sa stature.

"Veuillez m'excusez, j'ai beaucoup de travail actuellement, et je vous ai acceuilli dans un désordre certain..."
Elle retrouva la maîtrise d'elle-même, chassant de son esprit ces idées de mage noir, et de contrôle de l'école, et continua.

"Elementia est l'hôte de votre parente, Mélissandre. J'imagine qu'elle vous a déjà parlé de l'école...?"

Elisabeth, après un regard furtif vers le portrait de son père, croisa les mains sur son bureau.
"Je serais ravie de vous voir vous aussi enseigner dans notre école. J'ai cru entendre que votre connaissance des runes était inégalée, et un enseignement tel que le votre me semble très appréciable pour nos étudiants."

Elle reprit son souffle.

"Evidement, j'aimerai, avant de vous confier une classe dans cette école, en apprendre d'avantage sur vos méthodes enseignantes ou sur vos projets..."

Elle sourit.
"Je ne cherche pas à vous piéger, et je ne doute en aucun cas de vos talents. Mais ce n'est pas moi qui viendrait suivre vos cours, mais une série de jeunes sorciers dont les attitudes et les réactions sont encore, bien souvent, innattendues..."

(désolée pour ce post un peu confu lol)

La jeune Elisabeth, toujours souriante, écouta la réponse de Darius sans se démonter.
Ce qui était bien agréable pour le vieil homme, car quoi de plus ennuyeux qu'un interlocuteur qui s'affaisse ?
Il n'y eut que sa reflexion sur l'étrangeté de son accueil qui sembla la gêner un peu.

Citation :

Veuillez m'excusez, j'ai beaucoup de travail actuellement, et je vous ai acceuilli dans un désordre certain...

*Mais bien sûr.*
Une simple surcharge de travail ne pouvait tout de même pas déconcentrer cette demoiselle ainsi, sinon, elle aurait fait une piètre directrice. Et sa réputation était au contraire assez élogieuse.

- Mademoiselle, si vous étiez du genre à vous laisser déborder par votre travail, cela se saurait.

Il agita sa main droite pour chasser le sujet. Il ne lui appartenait pas de se mêler des affaires des autres.

Il préféra enchaîner sur Mélissandre.

- Ma petite-nièce m'a en effet parlé de cette école. Mais son point de vue enthousiaste ne m'a pas permis de m'en faire une idée... Comment dire... Personnelle.

Et puis, surtout, ils ne se voyaient pas beaucoup.
*On est reclus ou on ne l'est pas...* pensa Darius avec une certaine amertume.

Le vieil homme, qui continuait d'observer la jeune directrice, nota le discret coup d'oeil d'Elisabeth vers le portrait de son père, et se demanda s'ils avaient pu avoir les conversations qui leur avaient manqué.
Mais ce regard eut pour effet de sembler remettre les pensées de la jeune femme en place et elle poursuivit son entretien.
Le compliment sur ses compétences ne laissa pas Darius indifférent, mais il avait décidé d'être sincère, quel qu'en soit le prix.
Aussi, il précisa :

- A vrai dire, c'est surtout dans le domaine des enchantements que je suis vraiment compétent. Mais il est exact que les runes m'ont passionné longtemps. Je crois que j'ai beaucoup de savoir à transmettre, et c'est la seconde raison qui m'a poussé à venir ici.

*La première étant un ennui mortel...* Ce qu'il se garda bien de dire.

Il fit une courte pause, car il n'avait pas coutume de tenir de longs discours.

- Je vous avouerai que je n'ai suivi aucun cursus de professorat. Aussi ma méthode consistera simplement à montrer aux élèves ce qu'on peut faire avec des runes, afin de les intéresser, puis de leur en révéler les secrets petit à petit. Comme projet, j'aimerai que les élèves, a terme, construisent eux-même leur jeu de runes.

Darius repositionna ses jambes de façon plus confortable sans pour autant quitter Elisabeth des yeux, et poursuivit :

- Quand aux réactions inattendues des élèves... Tout dépend du règlement, et je m'y conformerai sans déroger.
Mais ce qui me soucie est la limite ténue qui existe entre les runes, les enchantements et surtout, la divination. Car les runes sont essentiellement utilisées pour cela... Et je serais ennuyé d'empiéter sur le domaine de Mélissandre.

(j'arrive paaaas à te répondre!!! Je fais toujours un poste nul et je laisse tomber, lol... Darius me fait peeeeuuuuuuuuuur!!! mdr)

Le vieil homme n'était pas dupe de l'idée de débordement pour la jeune directrice mais il n'insista pas sur cette idée, et Elisabeth fut soulagée de laisser pour un temps de côté son angoisse perpetuelle, malgré qu'elle soit déçue d'avoir été si transparente.
Devant les élèves, ou leur famille, il ne faudrait jamais ainsi laisser lire ses craintes. Une telle nouvelle que celle annoncée par le ministre engendrait une panique sans fin à Elementia...et peut-être que l'école aurait même du mal à en réchapper.

Darius répondit à toutes les demandes d'Elisabeth sans en oublier aucune, et la directrice trouvait son discours assez simple et clair pour être parfaitement appréciable.
Bien que la directrice sache parfaitement qu'une seconde raison impliquait une tout première, et que celle-ci avait été laissée sous silence, elle ne montra pas son questionnement intérieur. De toute façon, il ne la perturba pas longtemps et bientôt, elle ne pensa plus qu'à l'enseignement possible des runes.
Si Darisu était doué en enchantement, elle n'en doutait pas, et bien que Baltus soit un très bon professeur en ce domaine, elle se sentait rassurée d'un autre appui possible dans ce domaine pour ses élèves.

Elle retrouva la parole après que le sorcier en ait lui même terminé avc le siens.

"Je comprends parfaitement, mais sachez que nous travaillons ici en équipe, et que les professeurs de divinations et d'enchantement trouveront en vous un soutiens et un renfort plutôt qu'un concurrent. Plutôt que d'empiéter sur le domaine de Mlle Hautecaste, vous lui apporteriez plutôt d'autres reliefs, et vous pourriez même envisager un travail en complicité avec votre nièce. Pourquoi pas organiser des cours mixtes, où la dualité des professeurs montreraient justement cette proximité des matières enseignées..."

Elle leva les yeux en l'air, l'air songeur...

"Evidement, ceci n'est pas une obligation, et si vous craignez faire "doublon" parfois dans votre cours, et bien, je vous encourage à consulter les professeurs concernés et à vous accorder sur le contenu de vos cours, afin que personne ne soit gêné..."

Elle eut un sourire de convenance, espérant avoir été assez claire. Elle n'aimait pas l'idée qu'elle était celle qui conseillait à des adultes de discuter entre eux pour s'entendre, mais dans ce domaine enseignant, c'était souvent logique, mais...ignoré!

"Sachez en tout cas que votre projet me semble très interressant, et que je ne mets pas de doutes sur votre savoir..."

( Courage ! Moi je trouve tes posts très bien !
Et c'est trop génial ! Si je te fais peur, je vais terroriser les élèves ! Niark niark niark ! )

Darius écouta attentivement tout ce que disait la jeune directrice. Elle semblait assez enthousiaste. Ce qui était plutôt bien pour dynamiser une école.
La seule réflexion qui lui fit hausser un sourcil fut la proposition de faire un cours en commun avec Mélissandre.
*Et puis quoi encore !!*

Quand à l'idée de se mettre au point avec les autres professeurs, elle lui sembla sage, même si elle ne lui plaisait pas.
Hélas, être professeur allait malmener son isolation volontaire... Il n'avait pas trop pris le temps d'y réfléchir, à vrai dire...

Lorsqu'elle conclut sur un compliment, le vieil homme inclina légèrement la tête et murmura un :
- Merci.

Il joignit l'extrêmité de ses doigts, et les tapota entre elles quelques secondes, se demandant comment aborder les prochains sujets dont il souhaitait discuter avec la jeune Eidos.

- La confiance que vous me témoignez me contente d'autant plus que je souhaite vous proposer quelque chose.
Il me semble que la procédure pour obtenir un remplaçant est assez lourde, et vous devez parfois avoir des absences de professeurs...
Bref, je souhaite faire l'intermédiaire entre le moment du départ du professeur, et l'arrivée du remplaçant.
J'ai toujours beaucoup étudié, mais je suis loin de tout connaître. Aussi, je ne prétend pas pouvoir assurer un cours dans toutes les matières, ni dans tous les niveaux. Simplement, si c'est à ma portée, je me propose de faire... remplaçant intérimaire disons.

Son regard était resté accroché à celui de la jeune Elisabeth, et quêtait maintenant la moindre réaction.

Il craignait, en fait, de n'avoir pas suffisamment de travail en donnant cours dans la seule Etude des Runes, et de s'ennuyer. Encore.
Le pire étant qu'il pourrait aller facilement discuter avec d'autres personnes s'il le souhaitait, pour se distraire. Mais ce n'était pas du tout une bonne idée...

( )

Elisabeth ne cacha pas une certaine surprise en entendant la dernière proposition du vieux professeur.

Elle plissa les yeux dans une réfléxion interessée.

"Effectivement, les mouvements de nos professeurs provoquent régulièrement des moments d'attente pour les élèves, et votre proposition semble en effet une intéressante solution à ce problème..."

Elle s'enfonça distraitement dans son siège, tapotant ses doigts contre ses lèvres, comme souvent quand elle était en proie à une intense réfléxion. Elle comptait en effet les retards accumulés par diverses absences, départs ou autres dans le corps professoral.

Elle se redressa, l'oeil brillant.

"Je suis très interressée, il est vrai. Cependant, que puis-je vous offrir en échange de ce service? Je crains ne pouvoir me permettre de vous fournir le salaire de deux professeurs..."

Elle attendit d'en savoir plus, se demandant si l'amour du savoir rendrait ce service "gratuit" ou si Elisabeth allait devoir entrer en négociation.

(là, si c'est pas clair c pas ma faute, mais celle de ma fièvre!)

(Si si, c'est très clair. J'espère que tu es remise ! )

Darius soupira imperceptiblement et se rendit compte qu'il avait retenu son souffle.
C'était inespéré! La jeune directrice prenait sa demande comme un service qu'il lui aurait offert !
Mais du coup, elle se mettait dans une position de débitrice... C'était un peu maladroit de sa part, car il aurait été facile d'en profiter.
Mais il ne comptait pas le faire.
Il savait qu'on parlait de lui comme d'un mufle, un grincheux et un mal élevé. C'était vrai de toutes façons. En revanche, il avait toujours refusé l'hypocrisie et le mensonge.

Il eut un sourire qui, s'il était un peu rouillé et grimaçant, avait le mérite d'être sincère.

- C'est vous qui me rendrez un service en acceptant ma requête.
Quand à d'éventuels honoraires...

Il agita la main.

- Oubliez ça. J'ai bien plus d'argent qu'il ne m'en faut. Ce n'est pas ce qui m'a ammené ici.

Dira ? Dira pas ?
Le fait d'avouer qu'il était effrayé par l'ennui qui le rongeait lui donnerait l'image d'un vieil imbécile incapable, d'un faible. C'était peut-être vrai, mais on a sa dignité quand même.
Dira pas.

- Laissons ce sujet pour l'instant, si vous le voulez bien. Vous aurez ainsi tout le temps nécessaire pour le considérer. Sachez que je me tiendrai à votre disposition.

A nouveau, il tapota l'extrêmité de ses doigts gantés et continua précautionneusement :

- J'ai une autre requête à formuler...

C'était dur. Ce sujet-là pouvait le mener sur un terrain terriblement glissant avec une telle évidence !

*Courage !*
- J'ai remarqué qu'il y a des fantômes dans cet établissement. J'aimerai avoir votre autorisation de faire tout le nécessaire pour qu'ils ne m'approchent pas.

(heu...depuis le temps...heu.. oui!! )

Elisabeth se sentait maladroite en entendant les réponses de son interlocuteur. Effectivement, on aurait pu croire qu'elle le pensait vil et cupide et elle se dit qu'heureusement, elle apprenait de ses erreurs.
Ensuite, l'homme sembla vouloir ajouter quelque chose mais visiblement, la question était délicate et il sembla lutter pour la poser.

*les fantômes?*

Elisabeth eut un froncement de sourcils. Est-ce que ses "protégés-contre-son-grés" avaient une mauvaise réputation qui sortait des limites du château? Elle eut la sourde peur que les folies d'Eleanora aient passé les portes du ministère...
Cependant, en observant l'homme plus attentivement, il ne sembla pas que ceci était un reproche dissimulé à la réputation des fantômes du château.
Elisabeth avait parfois soupiré contre ces occupants non invités de son château, mais elle n'avait jamais songé à les chasser. Après tout, ils étaient là avant elle...avant même son père parfois, et si lui les avait hebergés, et même protégés, elle ne voulait pas aller contre cette action.

"Et bien..."

Il fallait avouer qu'elle ne savait que répondre à cette demande.

"Je voudrais vous dire que vous pouvez faire le nécessaire, mais vous comprennez que l'on ne peut vraiment agir en permanence sur leur volonté propre... certains fantômes vivaient ici bien avant que mes ancêtres ne restaurent le château..."

Elle réfléchit encore...

"Il me semble que toute action ne ferait au contraire qu'attiser leur curiosité..."

Elle leva les yeux vers le professeur, fronçant les sourcils

"Pardon, je ne peux m'empêcher de vous interroger sur les raisons de cette idée..."

Si il ne voulait pas les lui dire, elle l'accepterait, mais elle n'accorderait pas tout sans être mise au fait.

(Yahooo !! Tu ne m'avais pas oublié !!
Je passe en rouge, parce que blanc sur fond vert pâle...)

Lorsqu'elle lui donna, presque, son accord, un éclat apparut dans les yeux glacés du vieil homme.

- Ne vous inquiétez pas. Une bonne rune de garde saura les éloigner de moi, quelle que soit leur curiosité. Néanmoins, je ne conteste pas leur droit d'errer en ces lieux. Je souhaite juste éviter qu'ils ne rentrent en contact avec moi.

Evidemment, la jeune Eidos n'avait pas occulté la raison pour laquelle il demandait cela. C'était ennuyeux, mais Darius avait décidé d'être sincère. De plus, elle finirait bien par l'apprendre, alors inutile de tergiverser plus longtemps...
Toutefois, il ne put s'empêcher de tapoter ses doigts gantés les uns contre les autres, tant il cherchait une formulation qui ne serait ni pitoyable ni orgueilleuse.

- J'ai la particularité d'avoir des visions prémonitoires par le toucher. Des visions, heu... assez violentes, disons.

L'euphémisme était vraiment incroyable. Il s'éclaircit la gorge pour continuer son explication :

- Pour les vivants, je peux l'éviter grâce à des vêtements, mais les fantômes sont incorporels...

Sa voix s'étrangla tandis que le passé des deux fillettes mortes lui revenait en mémoire. Il ne voulait plus être confronté à un tel desespoir.

Il toussa un peu pour se donner une contenance, mais la gamine assise en face de lui ne s'y laisserait certainement pas prendre. Il ne voulait pas de sa pitié. Ni de celle de personne !
S'appuyant sur cette colère naissante, il releva ses yeux de rapace vers la directrice et la fixa sans ciller, en attendant froidement son verdict.

Ce que Darius venait d'apprendre à la jeune Eidos sembla la laisser songeuse. Elle bafouilla quelque chose au sujet de son ignorance, mais se rendit presque aussitôt compte de l'inutilité d'une telle phrase. A quelqu'un de damné, on ne dit pas qu'on est désolé de ne pas l'avoir su. C'est vain. Bien intentionné, mais vain.

Observant avec attention son interlocutrice, il nota une gêne dans son regard lorsqu'elle aborda la relation entre les sorciers et les fantômes. Il fronça les sourcils, se demandant ce qui pouvait clocher.
Et le fait qu'elle change de sujet aussitôt lui confirma qu'elle désirait cacher une information. Mais il nota également qu'IL ETAIT ENGAGE !!!

Le coin de ses yeux se plissa, comme pour sourire, et ses lèvres s'étirèrent légèrement.

- Je suis content d'en faire partie. Merci.
Je vais tâcher à présent de faire connaissance avec mes collègues.

Il se leva précautionneusement du fauteuil. Les os allaient bien, il se mit donc tout à fait droit et inclina la tête pour saluer SA directrice.
Le vieil homme était complètement satisfait de cet entretien. Et son visage s'en trouvait moins plissé que de coutûme.

Il se dirigea vers la porte de façon délibérément lente, afin que la jeune Eidos ait le temps de rajouter quelque chose si elle le désirait.

"Je vous souhaite une bonne journée..." Conclut Elisabeth en laissant le professeur partir.

Une fois sortit, elle se laissa aller dans son fauteuil, et son esprit partit légèrement...

Soudain, sa chouette battit des ailes et sembla manifester un élan de stress.

"oui,c 'est vrai..."

Elisabeth alors se leva, jeta une poudre magique dans sa cheminée et lança son message, comme toujours...

"Maman..."