La journée d'Arnold - midi.

Missy regarda les deux personnes un peu déroutée, Julia lui adressa à peine la parole et l’homme lui fit comprendre qu’il n’avait pas envie de parler avec elle. La jeune centaure ne comprenait pas et elle trouva cet accueil peu chaleureux et surtout peu respectueux pour elle qui venait simplement discuter avec plein de gentillesse. Apparemment Julia avait fait une bêtise mais Missy ne suivit pas beaucoup. Le professeur ne pus achever sa phrase car un drôle de duo fit une brève apparition. L’homme sembla sur le point d’éclater et Missy le regarda étonnée, en se demandant ce qui le mettait dans cet état. Il envoya le duo à l’infirmerie, pourtant ils ne semblaient pas mal en point. A par le garçon qui avait de drôle de cheveux et qui devrait mieux les brosser ; ils avaient l’air tout les deux en bonne santé. Finalement, le professeur enleva des points à Julia, la prévenant de se faire discrète sinon elle devrait nettoyer les auges de ses baveurs-de-terre. Alors que Missy ouvrit la bouche pour demander ce qu’était ces drôles de bestioles, le professeur cria pour que tout le monde retourne à ses occupations. Missy le prit mal, très mal car elle comprit que dans tout le monde, il y avait elle aussi. Si la jeune centaure était souvent gentille et très maladroite, elle n’aimait guère que l’on lui donne des ordres…comme la plupart des centaures d’ailleurs. L’homme était entrain de la renvoyer purement et simplement sans aucune gentillesse alors qu’elle n’avait absolument rien fait, si ce n’est être gentille. Se redressant de toute sa stature pour montrer son indignation face à l’individu, elle le fixa avec tout son mécontentement.

« Désoler mais je ne peux retourner à mes occupations car je n’en n’ai pas! Je suis une centaure libre et je vais où je veux, discuter avec qui je veux, dans le lieu que je veux…même si celui ci ne vous convient pas. Je n’ai rien fais et j’ai été gentille avec vous et voilà comment vous m’accueillez ? De plus, j’ai eue la délicatesse de me présentez alors que vous…vous m’avez complètement ignoré et n’avez même pas prit la peine de vous présenter. Je n’ai pas à subir votre colère et vous, même en tant que professeur, n’avez pas le droit de me donner des ordres» Missy finit sa phrase sur un ton sec et claqua l’un de ses sabots avant sur le sol avec violence puis reprit. « Et puisque ma présence vous indispose à ce point, soyez rassurez, je ne vous embêterais plus et vous ne me verrez plus. Promenez vous où bon vous semble, je ne me montrerais plus à vous ! Vous ne méritez pas qu’un centaure vous adresse la parole. La centaure que je suis vous salut bien bas monsieur le malotru ! » Sur ce, Missy se retourna et à l’aide de sa jambe arrière, fit voler des mottes de terres dans la direction du professeur. Elle fouetta ensuite l’air de ses longs crins sombre comme pour effacer tout trace du rustre individu qui avait été impoli avec elle. Puis, Missy s’éloigna, sans un regard et décida de retourner dans sa forêt. Là au moins les arbres lui accordaient un peu d’attention et restaient correcte avec elle.

Sur l'ordre du professeur, Arnold fut obligé de lacher le bras de la terro. Mais il lui donna l'ordre d'emmener quand même le flammen vers l'infirmerie. A cela Ethelreda répondit d'un : "Bien monsieur." respectueux mais ajouta :"Est ce que je peux récupérer mon appareil ? Monsieur ? S'il vous plaît ? J'en ai besoin pour mon article..."

Alors, le professeur renvoya tout le monde à ses occupations. Julia et lui était accompagné d'un centaure. La petite fille n'avait jamais vu une telle créature et aurait bien voulu l'observer au moins un petit peu. Mais le double ordre du professeur Lejeune était clair, elle ne pouvait rester d'avantage et de toute façon, tandis qu'elle se dirigeait vers l'infirmerie, le centaure prit une tête de dame qui se fache très fort et s'en alla.

Red n'avait pas vu Cassandra. Quelque part, heureusement ! Si la petite flammen avait appliqué le plan, ce serait pire encore ! Mais d'un autre coté, Ethelreda se demandait si on pouvait se fier à elle. Peut-être n'avait elle rien fait parce que cachée quelque part elle avait bien vu que ce n'était pas le moment ! Mais peut-être aussi avait elle tout simplement oublié après son exploit de la salle Bergamov !

A présent, ils étaient à l'autre bout du cloitre, devant la porte de l'infirmerie ouverte. Elle laissa entrer Arnold puis le suivit à l'intérieur, silencieuse. Elle n'avait pas répondu lorsqu'il avait évoqué l'article. Son silence était sa meilleure arme. Il ne saurait rien ! Jusqu'au jour où il le verrait l'article ! Ethelreda se demanda si elle pouvait intégrer encore l'équipe du PJE... finalement...

(La suite à l'infirmerie)

Douglas, avant de prendre congé, tendit d'un air impatient l'appareil à Ethelreda.

Il ne décrocha pas un mot supplémentaire. il plia la cape sous son bras et regarda les élèves partir les uns après les autres, pesant son regard sur chaque audacieux qui oserait rester dans les parages. Pendant un instant il empêcha même quelques affamés d'aller se restaurer.

Enfin, quand le couloir fut libre, il partit, la cape pliée sous son bras, vers ses appartements.