Ephemeria, Margoth et Aurora rentrent dans la boutique

Aurora entra dans la boutique de Célestin.
L'atmosphère qui se dégageait du lieu lui plu tout de suite. C'était vieillôt, un peu moyennageux, exactement comme le salon de sa grand-mère qui avait été élève à Elementia, des décennies plus tôt.

Aurora jeta un coup d'oeil en arrière pour s'assurer que Margoth et Ephemeria la suivait toujours. La fillette à l'énorme bouquet de fleurs était bien silencieuse, depuis quelques temps, et Aurora eut peur de lui avoir dit quelque chose de blessant.

Avançant un peu plus dans la boutique, la jeune Flammen murmura un "Bonjour" timide. Puis, avisant la sonnette sur le comptoir, elle donna une petite tape dessus.

(HJ : j'ai répondu à la question de Margoth à la banque)

Le sourire d'Ephemeria s'était élargi à mesure que les filles s'étaient rapprochées du magasin du baguettier.

Elle se posta à côté d'Aurora, en guettant visiblement l'arrivée de l'artisant sorcier.

Endymion n'arriva que quelques instants après qu'Aurora aie appuyé sur la sonnette.

Il ne sembla pas étonné mais ravi de voir les 3 jeunes élèves dans sa boutique.

"Bonjour mesdemoiselles! Bonjour mademoiselle James. Je suppose que vous êtes venu pour ça.", dit il en montrant la petite boite ovale qu'il tenait dans sa main droite.

Il la lui tendit en l'ouvrant. Il découvrit une baguette qu'il tendit à la jeune fille.

"Prenez là et concentrez vous sur un évènement ou une pensée importante pour vous. Ce peut être un souvenir, un souhait... qu'importe du moment que ce soit quelque chose qui compte pour vous."

Il lui sourit de manière encourageante.

Il avisa ensuite le bouquet que tenait Ephemeria, et lui sourit avec gentillesse.

Aurora trépignait de joie en voyant s'approcher le vendeur, et lorsqu'il eu salué les trois jeunes filles, la Flammen comprit pourquoi Ephemeria voulait lui offrir de fleurs. Le marchand de baguette semblait en effet très sympathique !

Aurora prit timidement la baguette qu'Endymion Selestin lui présentait, et se mit en quête d'un souvenirs important. La mort de son amie Elys était quelque chose qu'elle ne pourrait jamais oublier, et aussi un tournant majeur dans sa vie, mais ce n'était pas à ce genre de cauchemar que le marchant lui demandait de penser.

*Quelque chose qui compte pour moi ? Qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ? Maud, mon papillon ? Alexis, mon frère ? Aghta, ma grand-mère ?*

Et brusquement, Aurora se souvint.

*J'ai six ans, pour la première fois j'enfile des patins à glace. Maman est morte depuis quatre ans déjà, je vis avec papa et Alexis qui a trois ans de plus que moi. J'ai l'impression que papa ne s'occupe que de lui, je me sens délaissée, toute seule, je donnerais n'importe quoi pour que maman soit encore en vie. Alexis ne s'intéresse pas à moi, je suis complètement invisible pour lui, je n'existe pas. Ni pour lui, ni pour notre père. Et ce jour là, pour la première fois je m'élance sur la patinoire. J'ai peur, je n'ose pas trop, mais j'avance tout de même. Je ne dois pas trembler, je ne dois pas tomber, je peux continuer à avancer. Si j'y arrive, si je peux le faire, alors peut-être qu'Alexis, avec ses amis à l'autre bout de la patinoire, me remarquera, et qu'il sera fière de moi. Je glisse, sur quelques centimètres, tout se passe bien, et puis je tombe. En avant. Mes bras se tendent en avant pour amortir le choc, mais mes mouffles glissent et ma poitrine et mon menton heurtent la glace. Des larmes amères coulent sur mes joues. J'ai échoué, j'ai mal, Alexis ne quittera pas ses amis pour venir me féliciter, me dire que je suis une grande patineuse. Pourtant, j'entends un crissement rapide se rapprocher, comme si quelqu'un se précipitait dans ma direction. Et puis l'on m'attrape sous les aisselles, on me relève, on passe ses bras autour de moi et on me sert avec tendresse.

Citation :

Eh poussinette... tu n'as rien ?

C'est Alexis. Il est venu. Il me sert très fort contre lui comme s'il avait peur de me perdre et il me berce doucement. Il a quitté ses amis pour moi finalement. C'est ce jour là que j'ai compris qu'en faite, pour lui je comptais vraiment. Le plus beau jour de ma vie sûrement, le jour où j'ai réalisé que j'avais un grand frère...*

Ephemeria répondit au merveilleux sourire de Monsieur Selestin par un sourire éclatant.
Elle lui aurait bien offert son bouquet, mais déja, Aurora avait pris sa future baguette en main.
Monsieur Selestin ne se trompait jamais : celle qu'il proposait était toujours la bonne !
Et interrompre un moment aussi important qu'une baguette qui adopte sa sorcière, ce n'était pas concevable...
Aussi, la minuscule fillette observa sa gentille camarade, attendant qu'une manifestation signale ce qui, pour elle, était un des plus beaux moments de la vie.

Aurora adressa un sourire au marchand de baguette. Elle était véritablement ravie d'avoir enfin sa baguette, à elle, juste à elle et à personne d'autre.

"Coeur de flamme, ça sonne bien en plus." pensa t-elle

Elle regarda la baguette avec un air hypnotique, puis elle déclara :

"Merci beaucoup pour le cadeau, je prendrais grand soin de ma baguette, ne vous en faite pas !" assura t-elle


(hj : comment je fais pour payer ?)

(hj: comment ça? Tu as retiré des sous à la banque, tu indiques juste que tu paies une certaine somme et tu te le notes pour ne pas oublier. ^)

Margoth sourit quand Aurora eut bientôt confirmation que c'était bien sa baguette qu'elle avait dans la main, celle qui était maintenant sa partenaire.

"Bravo! Et tu pourras dire que tu as le coeur sur la main tout le temps!" dit-elle en riant, prise d'une certaine humeur joyeuse.

Elle adorait cette boutique et appréciait grandement le marchand et ici, on ne pouvait que sentir et apprécier la magie, et c'était ça qui lui plaisait le plus et la laissait si à l'aise.

Margoth attendit qu'Aurora donne l'argent au marchand pour passer à sa propre vérification de baguette.

- "Un coeur de flamme ? Waw, c'est classe !" s'extasia Ephemeria avec un sourire à l'adresse d'Aurora.

La plaisanterie de Margoth, très appropriée, la fit sourire.

Elle aussi attendit que la nouvelle ait réglé ce qu'elle considérait comme une adoption, et non un achat.
Offrir ses fleurs alors que Monsieur Selestin encaissait des sous aurait été malvenu.
Elle patientait donc, guettant le moment opportun pour lui donner son bouquet.