Visite nocturne.

Il faisait noir sur Elementia. Le château tout entier était plongé dans le sommeil, et la lune s'était entièrement caché. Seules les torches faibles des couloirs auraient pu laisser voir les tissus morts qui flottaient lentement dans les couloirs : ceux d'Eleanora.

Notre chère fantôme c'était réveillée en sursaut à trois heure trente-trois du matin précisément. Elle c'était réveillée d'une léthargie qui avait durée plus d'un mois et demi, un mois et demi sans mouvement aucun.
Elle entrait souvent dans ce genre de sommeil mais n'en était jamais sortie aussi brusquement. Car cette nuit, quelque chose l'avait réveillée.

Mais avant de continuer le récit de cette nuit là, je dois vous apprendre quelque chose : notre fantôme, votre fantôme, le plus froid, le plus glaciale et le plus incisif d'Elementia... déprimait.
Elle déprime ? me direz vous, un petit tour par les dortoirs et ça la distraira! Mais voyez vous cette fois ci, cela n'était pas sans conséquence : tout doucement Eléanora perdait ses couleurs.
Le blanc de son linge disparaissait doucement, et le froid de ses mains perdait laissait place a un vide immense. Sa peau, jadis blanche comme la neige, devenait grise et affable...

Eleanora se laissait mourir.
(bon elle est déja morte mais vous suivez quoi !)

Et dans son antre secrète, il n'y avait personne pour la trouver, s'en rendre compte, et sans l'évènement de cette nuit là, notre fantôme aurait disparu de vos pensés et du château pour toujours.

Mais voilà, à Elémentia, le château est toujours là pour ses habitants. Où bien était ce le hasard ? Le fait est que cette nuit là, un cafard du nom de Gérôme le Fou avait marché sur un papier et en avait soulevé la poussière qui s'y trouvait depuis tant d'année. Les yeux vides et creux d'Eleanora plongé dans le noir de ce passage secret avaient compris le mouvement et ce qui avait réveillé Eleanora, c'était le souvenir.
Le souvenir de ce papier.
Sa grotte contenait des millions de choses volées. Et elle en avait oublié ce papier.

*La lettre... la Lettre ! *

Dans le silence elle se leva, et parcouru alors les couloirs glacés d'Elementia, dans lesquels seuls les pas de Gérôme le fou résonnaient et où les torches éclairait silencieusement les tissus grisé d'Eleanora.

Elle savait exactement où elle allait. Mais sa conscience ralentit la perdit et rapidement d'étrange flèche bleu fléchèrent le bureau de la directrice.

Elle passa la porte fermée sans un bruit, et arriva dans un bureau tout aussi silencieux que tout le monde connaissait. Elle fit le tour des murs, et, arrivé devant le portrait d'Eidos elle laissa sa main frêle frôlée la peinture en murmurant un
"Bonsoir vieux fou..."amical et fatigué.

Elle alla derrière le grand bureau, et s'assit sur le siège de la directrice.

Elle attendrait jusqu'au matin, ses yeux creux fixés sur la porte.

Une force intérieure voulait qu'elle reste au lit. Elisabeth était couchée, la tête sous l'oreiller, ne voulant pas entendre la musique émise par son réveil. Elle ne dormait pourtant plus depuis au moins vingt minutes.
Ce matin, un mal de tête avait raison d'elle, et elle se sentait lasse, un peu perdue...comme dans ces moment là.

Elle se redressa soudain, jetant son oreiller à terre, et sa baguette pointée devant elle.
Un sort fusa et l'abboyeur du matin, celui qui la réveillait chaque jour, vit son bec cloué.

"Bonjour, je suis réveillée." dit-elle pour toute explication face à l'air contrarié de l'individu.

Elle se leva et ne regarda même pas son reflet dans le miroir, elle savait qu'elle avait sa tête des mauvais jours.
Des rêves encore, des cauchemards, des questions et une nuit agitée, affreuse.
Elle ouvrit la petite armoire qu'elle ne connaissait que trop.
Elle se servit 10 gouttes. Le mal de tête était fort, les cauchemards encore trop présents, il fallait bien ça.
Elle avala son breuvage après avoir incanté de l'eau fraîche pour le diluer et se sentit déjà mieux.

En quelques instants elle fut prête pour sa journée. La douche et les continuité de l'effet de sa potion avait eu raison de ses démons. Pour le moment.

C'est une directrice dont le visage ne trahissait rien de sa nuit perturbée qui sortit dans le couloir. C'est même une ancienne Aqua qui fit glisser sous la porte d'Ed, un filet de vent magique aux senteurs fleuries, spécialement invoqué pour lui.

Elle salua dans un tableau Mesdames Mayffer et Hodges, qui prennaient le thé dans la même peinture ce matin là.
Au pied de l'escalier, un elfe lui proposa de lui apporter un petit déjeuner, ce qu'elle accepta avec de doux remerciements.
Enfin, elle poussa la porte de son bureau, après les précautions d'usage qu'elle avait fait d'instinct.

C'est une fois la porte ouverte que son sursaut eut lieu. A la place normalement vide de sa chaise, était assis quelqu'un.
La main d'Elisabeth s'était instinctivement portée à sa baguette et elle soupira en comprenant l'identité de son visiteur.
Simplement, même si une sorte de soulagement avait eu lieu en reconnaissant Eleanora, Elisabeth ne pouvait ignorer son air...inhabituel.

Elle referma la porte derrière elle, porta un regard vers le tableau de son père, comme à chaque nouvelle journée et avança vers son bureau, l'air calme mais le front légèrement soucieux.

"Eleanora... je crois que tu te trouves sur mon siège." dit-elle pour introduire la conversation.

Le soleil avait commencé à écouler ses rayons de lumière dans le bureau pendant que le temps passait. L’aube, pointait doucement son nez, et Eleanora regardait sans les voir, les ombres du bureau changées.
Sur la table devant elle, une petite plante profitait avec amour de ce début de jour lumineux.
La vie qui coulait dans ses feuilles répondait à la vie que le jour annonçait, mais dans le bureau le souffle d’Eleanora rappelait la mort d’un jour passé.
Puis comme la lumière c’était répandu, se furent les bruits qui s’éveillèrent.
Les premiers oiseaux laissèrent siffler des notes timides, comme s’interrogeant. Puis les elfes s’agitèrent dans le château. Les cuisines, les cheminées, les couloirs, tous résonnaient des pas étouffés des elfes. Certains tableaux s’étaient éveillés et d’autres ronfleraient jusqu’au début d’après midi.

Eleanora connaissait bien cette agitation matinale, elle qui ne dormait jamais avait aimé jadis poursuivre les elfes du matin. Mais c’était il y a longtemps. Elle savait que les siècles passants, elle oubliait de plus en plus, s’aigrissant.
Ce matin elle ne voyait pas le jour et se contentait d’attendre.

Enfin l’on poussa la porte, mais Eleanora resta impassible.

"Eleanora... je crois que tu te trouves sur mon siège."

Comme une personne normale assise a la mauvaise place, Eleanora se leva, laisant a la directrice le temps de fermer la porte derrière elle. Elle ne vola pas, mais se leva. Elle sembla marcher au dessus du sol, fit le tour du bureau et vint de poser, ‘s’asseoir’ sur le siège d’en face.

« Je ne pouvais pas t’accueillir en te tournant le dos, dit-elle avec ironie, et je ne me voyait pas frapper à la porte. »

Elle sourit, suivant la directrice du regard.

« Je ne gâche pas trop ton réveil ? » dit-elle avec une humanité qui ne lui ressemblait plus trop.

Sa voix était celle d’une femme fatiguée, et la lenteur des gestes du fantôme, d’habitude si vif, lui donnait un air presque apaisée… ou malade.
Elle savait que ses dernières discussions avec Elisabeth n’avaient pas été des plus tranquilles, mais elle n’était pas tellement consciente d’une différence dans son comportement : elle était juste consciente de ce qu’elle voulait, et du moyen pour l’obtenir.

La directrice était restée au milieu de la pièce après son apostrophe pour le fantôme le plus célèbre de l'école. C'est alors qu'Eleanora s'était levée.

En fait, c'était bien cela le plus choquant. Elle ne s'était pas envolée au dessus du bureau, en profitant pour traverser Elisabeth en riant, non, elle avait sembler déplier de réelles jambes et Elisabeth cligna des yeux en croyant presque voir sa marche s'effectuer devant elle.

Eleanora flottait toujours, mais très près du sol, et la femme pu également apercevoir un phénomène étrange, la pétillante Eleanora semblait...terne.

La surprise passée, Elisabeth approcha de son siège, profitant de passer à côté du fantôme pour vérifier ses premiers doutes.

Eleanora n'était pas comme d'habitude, et cela ne rassurait pas Elisabeth. Lors de leur dernière rencontre, le fantôme de l'école avait trahis une confiance qu'on avait mis en elle...quel tour préparait-elle alors?

"Non, ne t'inquiète pas." répondit-elle à la dernière question du fantôme.

Elle s'assit derrière le bureau et fixa le fantôme de ses yeux verts, le regard ne scillant pas.

"Ce qui m'inquiète, c'est d'imaginer que tu ne viens pas ici uniquement pour savoir si mon réveil est bon. En quoi puis-je...t'être utile?" demanda-t-elle franchement, sans toutefois se montrer sèche ou désagréable.

Elisabeth ne pouvait pas oublier cependant les causes de leur dernier entretient et restait donc parfaitement méfiante.

Eleanora soutient le regard vert de la directrice de ses yeux gris, jadis si bleux.

La directrice lui demanda ce qu'elle voulait et Eleanora garda le silence.

Elle s'avança alors sur le bout de la chaise... enfin elle flotta jusqu'au bout de la chaise et posa ses coudes sur la table en croissant les mains. Elle remarqua qu'elle était passé à travers et remonta un peu ses membres.

Eleanora réfléchita ce qu'elle allait dire. Et ça c'était bien rare. La directrice ne voulait pas jouer la courtoiserie, et avait presque insulter Eleanora avec ses propos. Aussi dit-elle simplement :

"Je suis là pour un échange. Je veux récupérer mon gant."

Elle ne lacha pas le regard de la directrice, elle savait qu'elle ne demandait pas rien, elle avait faillit étrangler une élève. Mais Eleanora voulait retrouver quelque chose qui la faisait un peu vivre.

Ses yeux brillaient soudain d'une lueur fantasque et toute l'énergie du désepoir semplait s'être réunie dans ses yeux pour défier la directrice.
C'était comme une partie de poker, ou Eleanora affirmait avec tout le serieux du monde qu'elle avait quelque chose, oui qu'elle avait bien quelque chose de précis, qui pourrait pousser la directrice a lui rendre.. une véritable arme.

La directrice d'Elementia ne scillait pas. Elle n'en avait nullement l'intention. Elle regardait les mimiques d'Eleanora pour jouer l'entretient réel. Elle ne sourit même pas quand le fantôme voulu poser ses coudes sur la table et se trouva un moment avec la table au niveau du poignet.

Citation :

"Je suis là pour un échange. Je veux récupérer mon gant."

La directrice reçut la phrase comme un affront et elle le manifesta par une légère crispation du front.

"Tu veux? Tu exiges, maintenant? Je crois qu'étant donné les usages que tu en fait, c'est fort compromis."

Elle ne marchait pas au chantage, et ne pensait pas qu'Eleanora avait quoi que ce soit de concrèt qui puisse être objet d'un échange valable pour son gant.

A ce moment, on frappa à la porte et un elfe entra une fois qu'elle se fut ouverte magiquement. Il sursauta un instant en voyant la visiteuse du bureau mais, tête baissée, porta rapidement un plateau garni d'un thé, d'une tartine beurée et d'un croissant. Il s'éclispa rapidement. Elisabeth n'avait pas détourné son regard du fantôme et alors, elle détendit son visage, et attrapa son plateau.

"Maintenant Eleanora, si tu veux bien, je vais petit déjeuner avant de travailler."

En d'autres termes, Elisabeth considérait que l'entretient était terminé, elle n'avait mis aucune valeur aux propositions d'Eleanora et c'était maintenant parfaitement clair.

Elle lâcha le regard du fantôme, et se servit l'eau fumante dans une tasse, y trempant en même temps la boule à thé. L'atmosphère fut bientôt pleine d'une douce odeur de jasmin.

La directrice fit apparaître des rides de contrariétés sur son visage, et refusa tout net sa proposition.
Eleanora devant le ton qu'elle considérait comme insultant de la directrice, se sentit bouillir. Elle avait envie de hurler qu'elle devait la considérer comme une égale et pas comme une simple créature. Elle aussi avait été humaine, et elle l'était encore. Mais la directrice ne pouvait pas se mettre à sa place, et Eleanora regrettait sa condition de fantôme. Et regrettait que plus personne ne la considère. Mais cela n'avait-il pas été de même de son vivant ?
Mais si Eleanora sentait sa colère montée, elle sentait aussi sa très grande fatigue. Et la seule chose dont elle fut capable c'est de porter la main à son front, de retirer deux mèches de ses cheveux qui valsaient et de soupirer.
Eleanora essayait peu être de faire un vrais entretient, mais elle en mimait rien. Elle n'avait pas l'énergie de faire des cabrioles de fantôme. Pas aujourd'hui.

A ce moment, un elfe entra. Il fut un peu tremblant en posant son plateau, et Eleanora le regarda faire. Elle ne regardais plus la directrice et attendit la suite en silence.
L'elfe partit en lui jetant un regard tremblant.

Eleanora releva la tête vers la directrice quand elle entendit résonner le bruit du plateau sur le bureau.

Citation :: "Maintenant Eleanora, si tu veux bien, je vais petit déjeuner avant de travailler."

Eleanora regarda la directrice préparer son thé sans bouger. Elle ne sentait pas l'odeur de jasmin dans la pièce, pas plus qu'elle n'en aurait sentit le goût.

Elle sentait qu'elle avait pris la mauvaise direction, elle n'aurait pas du exiger en premier peut être. Mais Eleanora était comme ça, un peu trop... capricieuse. Aussi décida t-elle d'une nouvelle stratégie. Elle se recula cette fois au fond du fauteuil et soupira de nouveau.

"Depuis combien de temps déjà portes tu le deuil ?"

Elisabeth souffla sur sa tasse fumante, et la reposa pour saisir la tartine luisante de beurre.
Elle avait retiré la boule à thé, trouvant le breuvage assez fort à son goût, avait ajouté un sucre et mélangé.
Elle sentait que la conversation avec Eleanora n'était pas terminée.
Elle dirigea la tartine vers le liquide ambré quand le fantôme parla de nouveau.
Si elle n'afficha aucune crispation sur son visage, on pu voir nettement la tartine s'arrêter un instant avant de rencontrer le liquide, et craquer par la pression soudainement plus forte d'Elisabeth.

La tartine poursuivit ensuite son chemin, se gorgeant de thé un instant. Seulement, Elisabeth la reposa ensuite dans la petite assiette qui l'accompagnait.

Elle releva ses prunelles sur Eleanora. Si elle fixait le fantôme, son regard englobait la pièce autour et elle apercevait, flouté, dans son dos, le portrait de Lord Eidos, dormant, toujours et encore.

"Tu le sais très bien." dit-elle d'une voix blanche.

Evidement qu'elle le savait! Elle avait connu la mort de son père avec elle, elle avait vu Elisabeth prendre des responsabilités trop lourde pour son jeune âge. Aujourd'hui, cela allait faire 8 ans. 8 ans prochainement...
8 années de trop.

Elle n'avait plus faim, elle ne supportait presque plus l'odeur fleurie qui s'élevait de sa tasse. Elle n'en montra rien, touillant de l'air le plus détaché possible son thé.

Elle savait que cette conversation ne faisait que débuter, et quelque chose lui disait qu'elle n'avait pas envie de l'avoir. Aussi, au point de donner le tourni à son thé, elle continua d'en remuer le tout, les yeux un peu dans le vague, et un peu sur le fantôme.

La question d'Eleanora toucha son but. Eleanora le perçu très bien, mais se contenta de regarder la directrice reposer en silence la tartine fumante et brisée sur l'assiette de thé.
Etat-ce pour garder sa constance que la directrice avait mit quelque temps à répondre ? Aucune importance. Eleanora ne voulait pas faire perdre ses moyens à la directrice, elle voulait simplement lu faire prendre conscience de quelque chose.

Le bruit du métal sur la porcelaine sonnait clairement dans la pièce quand Eleanora repris la parole :

"Non en réalité je ne le sais pas. Je ne compte pas les jours et les années. Mais peu importe."

Eleanora se laissa tomber sur le fauteuil et vint soutenir sa tête de sa main, accoudée au fauteuil et continua, dans cette position si détachée.

"Depuis ce temps, tu n'as toujours rien n'appris n'est ce pas ?"

Sur le visage d'Eleanora se dessina un sourire a peine visible.

"Mais tu n'as rien fait pour cela n'est ce pas ? Il serait peut-être temps que cela change..."

Et de sa main droite, sur lequel elle n'était pas accoudée, elle fit un geste mou, sans quitter des yeux la directrice : sa main sortie du cadre du fauteuil pour se balancer, d'un mouvement du poignet vers l'espace derrière elle. Ce geste aurait put ne pas avoir de signification, mais derrière Eleanora se trouvait le Portrait de Lord Eidos, toujours dans son sommeil...

Evidement qu'elle touchait au but... Elisabeth qui se réveillait encore mal ce matin, dont les cauchemards n'avaient cessé, dont la peur sourde restait grondante au coeur de son ventre. Donc l'espoir malgré tout vivait toujours, lui rongeant milimètre par milimètre les entrailles.
Elle n'avait rien apprit. Elle avait essayé d'interroger les anciens du clan, mais ils avaient péris ou étaient devenus...fous!
Elle avait cherché au fond des yeux sans âme de sa mère mais n'y avait vu que le vide laissé par le malheur. Parfois un éclair de lucidité la prennait et elle n'en profitait que pour pleurer.
Elisabeth avait fouillé le bureau qui était maintenant le sien, mais en partie seulement, et maladroitement sûrement. Elle n'avait rien trouvé, des renseignements si porécieux ne pouvaient être gardés à l'école! Ou alors c'était elle qui s'était fait des idées trop rapidement en abandonnant ses recherches?

Elle ne pouvait retourner chez elle facilement, il fallait encore que sa mère veuille l'acceuillir, et la reconnaisse. Quand elle avait voyagé pour rentrer chez elle la dernière fois, elle n'avait pas été acceuillie comme une fille mais comme une étrangère qui voulait du mal, qui devait partir.

Et puis, la vérité était aussi que le nouveau rôle qui pesait sur les épaules d'Elisabeth lui empêchait toute action de longue durée. Elle avait dû entrer dans son rôle, se battre auprès du ministère, des autres écoles, pour être acceptée et reconnue, et maintenant que sa place était faite, elle avait à peine de temps pour juste penser à elle...alors penser à résoudre l'énigme de sa vie..quand, comment?

Eleanora appuyait sur un réel point ultra-sensible et on pouvait entendre dans la pièce le coeur d'Elisabeth battre violement.
Elle fixa le fantôme, nonchalante, la tête dans la main, puis elle suivit le mouvement de son bras, et son regard termina sur le portrait de son père.

" Tu ne sais pas ce que j'ai fait ou pas." dit-elle déjà, réaction aquatique soudaine.

"Mes recherchers se poursuivent, je ne vois pas ce que tu as à faire avec ça! C'est un problème personnel."

Elle ne voyait pas en quoi Eleanora pouvait la pousser à reprendre ses recheches, ni quel interêt elle y avait. C'était un fait concernant Elisabeth et si le fantôme se jouait d'elle, elle ne tomberait pas dans le piège. Cependant, l'attention d'Elisabeth était maintenant entièrement fixée sur le fantôme, elle ne touchait ni plus la tasse ni la tartine, mais uniquement ses mains, moites chacune de l'angoisse qui régnait soudain dans le bureau.

Elisabeth sembla prendre la mouche un instabnt, avant de faire comprendre au fantôme qu'elle la savait d'aucune utilité.

"Si tu ne vois pas en quoi je peu t'être utile Eidos c'est que tu ne réfléchit pas très loin.

Elle se redressa sur sa chaise et s'avança sur son bord pour faire face à la directrice. Elle voyait bien que désormais, elle avait l'attention de son interlocuteur. Elle se placa face à elle et dit lentement :

"Je sais ce que tu n'as PAS fait Elisabeth Eidos... Je sais que tu n'as pas interroger le chateau.
Tu crois avoir été la seule présente en ces jours sombres ? Nous sommes beaucoup a pourvoir t'apprendre quelque chose, mais la plupart on encore peur, et d'autre ont oublié qu'il pouvait t'aider, tout simplement parce que tu n'a pas chercher à savoir."

"Je te propose un marché. Mon gant contre ce que je sais... mais pas seulement, j'ai aussi un objet pour toi, quelque chose qui pourra t'aider. "

Elle se recula dans son fauteuil, montrant à Elisabeth qu'elle avait fini. Elle avait l'impression de jouer sa dernière carte.
Dans sa nuque elle ressentait une grande fatigue, elle ne voulait pas le montrer, mais ses couleurs étaient toujours aussi grises.

Citation :: "...je sais que tu n'as pas interrogé le château..."

La phrase sembla s'arrêter dans la tête d'Elisabeth et lui marteler les tempes de façon régulière et douloureuse.
Elle avait raison, elle n'avait pas poussé ses recherches dans le château, elle n'avait pas assumé ce qu'elle pourrait y voir, en vérité, et sans en avoir réellement conscience, elle repoussait cette étape depuis des années. Elle avait fouillé certains lieux, évidement, mais pas tous...Il y avait cette salle, notamment, qu'elle se contentait de faire garder par une armure magique, discrètement, sans avoir osé y pénétrer encore.

Le marché était lancé et la volonté d'Elisabeth allait fléchir... mais comment faire! Elle ne pouvait rendre son gant à Eléanora!! Après ce qu'elle en avait fait! Cependant, les informations sur l'histoire qui était sa torture était le plus enviable des trésors.
Comment être sûre, cependant, qu'elle ne se ferait pas avoir? Comment croire un marché honnête avec le fantôme?

"De quel objet parles-tu? Je veux le voir. Alors je prendrais ma décision".

Elle voulait se convaincre qu'elle menait toujours cet entretient.

Eleanora sentait la fatigue de ses épaule de son coup et de son ventre, même ses yeux se fermaient doucement. Cependant l dialogue avec la directrice fesait doucement changé cela.

Notre fantôme ne pouvait pas savoir si sa carte avait marché dans l'esprit de la directrice. Celle ci gardait toute sa constance, cependant...

Elisabeth Eidos a écrit:: "De quel objet parles-tu? Je veux le voir. Alors je prendrais ma décision".

Eleanora avait déja eut ce qu'elle voulais : l'attention de la directrice. Quelques minutes avant Eleanora lui était inutile.

Se relevant brusquement, Eleanora dit :

"Non ! Tu me prend pour une idiote ? Aussitôt que tu aura vu l'objet tu le predras et je ne pourrais rien !
J'ai autant confiance en toi que toi en moi Eidos ! sifla t-elle mauvaise.

Cependant, tu connais cet objet, je peux te dire ce que c'est. Si le marché te convient en connaissance de cause alors, je te donnerai mes informations, toi le gant, et enfin je t'apporterai l'objet."

Eleanora retrouva le fond de son fauteil, ses yeux brillaient dans l'attente. Elle était en position de force, si Eidos avait son gant, elle, elle avait beaucoup plus...
Si Elisabeth avait cru qu'Eleanora était venu la supplier c'était une erreur...

(pardon ^^ muhu)

Elisabeth sentait bien qu'Eleanora menait la danse. En temps normal, cela aurait été comme un défi à relever et elle aurait su trouver comment retourner les choses, ou du moins atténuer la supériorité dans le débat du spectre.
Il restait pour sa chance l'attitude très étrange du fantôme. Un instant même Elisabeth cru la voir s'endormir...
Mais alors qu'elle demandait à voir l'objet, la femme translucide se releva, sa vivacité de retour pour dire qu'elle n'allait pas se faire avoir...
Elle allait juste lui dire ce qu'elle savait, et ce serait ensuite le gant contre cet objet.

Elle s'enfonça aussi sur sa chaise, et fixa le fantôme qui avait retrouvé son regard mauvais et précis.
Plus question de piquer du nez à ce moment.
Une seule idée était dans sa tête, connaître ces informations...elle se disait qu'elle pourrait toujours uniquement les entendre et ensuite, elle ferait fit de l'objet, elle s'en fichait, ce devait être un leurre...

"Donne donc tes informations... tu as toute mon attention."

Elle crispa ses mains contre les manches de sa chaise, discrètement, sous son bureau, essayant de toujours garder une expression figée, neutre.

Face à elle, Eidos gardait son sang froid mais Eleanora pouvait sentir la tension monté dans la pièce. Non loin, une plante étrange avait changé de couleur pour prendre une teinte jaune vif.

Citation :: "Donne donc tes informations... tu as toute mon attention."

Eleanora répondit automatiquement a cette remarque par un rire franc et puissant, rejettant sa gorge en arrière.

"Tu m'a Mal compris Eidos, et tu me prend pour une idiote !!
Tu sais très bien, où est l'objet et tu sais aussi que je ne peu plus le déplacer... sans gant !! Si tu vas dans l'antre* , tu ne le trouvera pas parmi tout ses objets, pas sans savoir ce que c'est !!!
Je te propose un marché, je te dis ce que c'est et nous allons le chercher ensemble, avec le gant !! Quand tu auras l'objet tu me donnera le gant et pour être sûre que tu me roulera pas je prend deux sécurité : 1 je veux ta parole et 2 : une fois que j'aurais le gant, je te raconterais..."

Elle laissa s'écouler un instant comme pour reprendre son souffle mort, fatigué par cet excès de vie qu'elle avait fournit en riant et en parlant ainsi.

"Je te raconterai quel à été mon rôle, dans la mort de ton père."

Les yeux d'Eleanora brillèrent alors d'une lueur malsaine, elle savait qu'elle possédait désormais son gant, et le pire c'est qu'il lui restait une carte dans sa manche...

[/color=red]*[/color]Il existe un passage secret où Eléanora vit... si vous cherchez bien, où si vous vous renseignez bien, vous trouverez !

Elisabeth Eidos sentait une tension monter en elle de plus en plus forte. A sa portée étaient des informations qui avaient été mises sous silence bien trop longtemps pour que ce soit supportable!
Elle avait de plus en plus de mal à rester stoïque et son visage n'avait plus qu'une expression: l'impatience et la fatigue, étrange trait qui passait d'elle au fantôme, comme une balle qu'on se renvoyait.

Elle se leva soudain, et croisa les bras.

"Tu as ma parole Eleanora Tombs. Tu auras ton gant."

Elle pointa alors sa baguette vers les diverses étagères de son bureau. Cela allait très vite, elle pointait un endroit, puis un autre, plusieurs fois, et à nouveau un autre, disait un mot, pointait ailleurs...
Elle effectuait en fait une sorte de mot de passe. A la fin de son intervention des livres disparurent, des étagères s'écartèrent...son "coffre fort" magique était ouvert.

En quelques secondes, le gant fut dans ses mains et les ouvertures refermées.
Elle glissa le tissu magique dans un pli de sa robe, ainsi que sa baguette magique.

"Nous y allons, désormais. Et tu resteras à 3 mètres devant moi. Si tu oses jouer les voleuses sur le chemin avec moi, Tombs, je jure que tu finiras dans une cage de Rufus Teignus!...."

Elle aurait pu transplaner jusqu'à la cachette du fantôme, mais elle avait besoin d'une marche pour apaiser ses membres on-ne-peut plus tendus...

La porte du bureau s'ouvrit, et Elisabeth lança un ironique.

"Après toi...ma chère."

Eleanora regarda le manège magique de la directrice, et quand le gant sortit enfin de sa cachette, ses yeux luisirent d'envie.

Elle écouta les consignes, haussa les épaules, mécontente.

"Pff".

Puis elle passa la porte et pris les couloirs.

Rdv ici

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