Pour les beaux yeux d'Eli ^^[terminé]

(ou "Au service de la directrice" )

Le temps s'était mis au beau fixe, les oiseaux chantaient, le vent lui-même était devenu moins glacial. Bref, le bal approchait ! ^^
En se réveillant ce matin, Edward s'était soudain rendu compte qu'il avait oublié quelque chose : il avait fait la demande à Eli de l'accompagner au bal, elle avait accepté à son infini plaisir - son coeur en battait encore la chamade - mais il n'avait pas pensé une seule seconde à comment il pourrait s'habiller pour s'y rendre. Aucun des costumes qu'il pouvait porter ne serait à la hauteur de ses attentes.

Il avait donc décidé de prendre le taureau par les cornes et d'aller se faire tailler un costume sur mesure - après tout, tant qu'à faire les choses, autant bien les faire ! Et puis il n'en était plus après ses sous !

Ce fut donc tout de noir vêtu, comme à son habitude, ses longs cheveux corbeau flottant dans son sillage, que le professeur fendit l'air frais du matin d'un pas souple mais rapide, qui l'amena en un temps record devant le magasin du tailleur... Il ne s'y était jamais rendu encore, mais il connaissait de mémoire relativement bien l'agencement de Mivia Town, et avait dès le début de l'année mémorisé le plan... Rester au courant de tout ce qui pouvait l'affecter - et même du reste - avait été pour lui une question de survie ces dernières années. Les vieilles habitudes ont la vie dure !

Il poussa la porte après en avoir tourné délicatement la poignée de cuivre. Un tintement cristallin retentit comme il entrait dans un lieu qui se voulait à la fois avenant et solennel. Tout y était étudié pour que l'acheteur potentiel soit à l'aise tout en étant impressionné, qu'il se sente plus "smart" qu'il ne l'était, et qu'il ne regarde pas à la dépense... Edward eut un petit sourire...

Son regard se porta vers le comptoir...

Narcisse venait de dire au revoir à ses derniers clients. Il n'eut cependant que le temps de s'asseoir sur son haut tabouret derrière son comptoir que la porte s'ouvrait à nouveau. Le couturier se redressa aussitôt, comme monté sur un ressort. Une homme élancé, habillé de noir au visage encadré de longs cheveux noirs porta ses yeux sur lui après avoir fait le tour du regard de son magasin.

L'homme sourit au client et sortit de derrière son comptoir :"Monsieur ! Bonjour !" dit il accueillant au possible avec un grand sourire, "Que puis je faire pour vous ?" demanda t-il encore en sefrottant les mains, prèt à la tâche.

Aussitôt le commerçant fit son boulot de commerçant et accueillit Edward avec toute la bonne humeur qui s'imposait.

"Bonjour. Je suis le professeur Elminster, mais vous pouvez m'appeler Edward."

Le jeune homme fixa l'homme à l'allure engageante, comme pour le jauger - comme car il ne voulait qu'en donner l'impression. ^^
Puis, donnant l'impression qu'il avait pris une décision à son encontre, il reprit la parole.

"Je suis à la recherche d'un... artiste... Je me demandais si vous... C'est-à-dire que... Ce que j'ai en tête ne peut ête confié à n'importe qui..."

Il marqua une pause. *Le laisser mijoter un peu, rien de tel pour éclaircir les idées... Ou le contraire !*

"Vous le savez, un grand bal approche à Elementia. Et à mes côtés se tiendra la perle de ces lieux. Vous comprenez que je ne puisse me permettre defaux pas...
Je ne cherche pas quelqu'un qui puisse seulement me confectionner un costume digne de ce nom. Il me faut un créateur, un génie de la soie et de l'éclat miroitant, de la douceur et de la pureté.

En avez-vous l'étoffe ? Je suis tenté de vous laisser votre chance... Si vous parvenez au résultat escompté, vous aurez ma reconnaissance éternelle...
Je vous laisse seul juge de la matière et de son agencement. Le tout est que le cotume reflète la majesté, sans entrer dans la vulgarité provoquante. Pas de frou-frous, je recherche élégance et simplicité...
Relèverez-vous le défi ?"

Devant le regard inquisiteur du professeur, Narcisse n'eut aucune réaction. Il jouait très bien la comédie, le savait et n'avait aucune inquiétude. En revanche quand il le désigna comme un artiste, son sourire se crispa légèrement tandis que ses pensées, elle s'affolaient comme des oiseaux en cage : *Il sait... Il sait... Il sait ou il sait pas ?* Il se demandait bien sûr si le mot était fortuit ou si Edward avait reconnu Orion Picoreille derrière son apparat de couturier, bien sûr... Ce qui était très inquiétant pour lui et sa tranquilité.

En plus, le professeur Elminster insistait par son silence ce qui mit Narcisse dans une position fort désagréable. Il semblait paralysé, ne bougeait plus, ne respirait plus et s'efforçait de garder son air de ne rien en paraître malgré tout. Enfin, alors qu'il s'apprétait à devenir violet par le manque d'air, l'homme se décida à parler et à dire ce qu'il désirait. Narcisse lacha un soupir tel qu'une mongolfière qui se dégonfle n'en aurait pas fait autant...

*Lui ! Y a pas de doute ! C'était un flammen !* pensa t-il à la fin du monologue du professeur. "Maaaaiiiiis" béla t-il - sans pour autant connaître de mouton personnellement - (HJ : pardon ça m'a échappé) "bien sûr, monsieur... Du moins, je ne peux vous promettre que de faire de mon mieux ?!" dit il avec son humilité feinte habituelle.

"En premier lieu, souhaitez vous une robe de sorcier traditionnelle ? Un costume sorcier ? Un costume moldu ? Quelque chose d'original ? " Puis reprennant son souffle : "Mais j'y pense, vous m'avez dit être accompagné, savez vous si cette perle a fait faire sa robe chez moi ? Ou du moins en connaissez vous les nuances ? Que l'on puisse les accorder avec cotre propre tenue ?!"

Tout en écoutant les réponses de l'homme, Narcisse avait retrouvé ses marques et faisait le tour du jeune homme. "Je vais prendre vos mesures... ça ne fait pas mal... Conficiendam Metiri !" lança t-il en levant haut sa baguette dans un geste théatral. Aussitôt de petites paillettes d'argent, miroitantes, s'élevèrent du sol et encerclèrent l'homme tandis que le couturier lui, les yeux fermés, en recueillait les mesures...

Edward avait noté le pouvoir qu'il avait eu sur le pauvre homme - car c'était ainsi qu'il le voyait à présent. Il lui avait semblé que le propriétaire des lieux avait été à un moment de la conversation bien près de s'évanouir tant il avait été tendu.
Il s'était après coup repris mais sa maîtrise de soi semblait malgré tout limitée - en tout cas pour les yeux acérés d'Edward. Il n'avait pas passé autant de temps à cotoyer les pires adeptes des voies obscures de la magie sans être capable de jouer sur les sentiments des autres tout en se protégeant...
Cette technique ancestrale fonctionnait encore ici, pas de doute. Que disaient les gens déjà ? "L'attaque est la meilleure des défenses" ? En ouvrant des failles près des orteils du commerçant, le professeur l'avait contraint à garder les yeux fixés sur ses propres pieds au lieu de se poser des questions sur son visiteur...

Le tailleur lui demanda ce qu'il voulait plus précisément et commença à prendre ses mesures.
Le ténébreux jeune homme ne fit pas cas de ce qui venait de se passer, mais il savait que l'homme avait des choses à cacher, et se promettait d'en découvrir la teneur... Sa curiosité légendaire trouvait une fois encore matière à se trouver satisfaite.

Il répondit enfin au bonhomme qui s'activait autour de lui, un sourire naissant sur son beau visage, faisant ressortir le vert irréel de ses yeux.

"Je vous aurais pensé plus agile d'esprit monsieur Chanterune" - il avait appris son nom à l'entrée du magasin - "car il ne peut y avoir qu'une seule personne au château digne de porter le titre de perle de ces lieux enchanteurs. C'est bien entendu Elisabeth Eidos, notre très chère directrice.
En fait je ne lui ai point demandé si elle avait fait faire sa robe et quelle en serait la nature. J'aime les surprises, et nul doute que celle-ci sera à la mesure de mes attentes. S'il s'avère que vous lui avez confectionné une robe, je vous laisse le soin de conjuguer la mienne afin qu'elles se marient le mieux.
Et pour répondre à votre première question, je voudrais une création qui rende hommage à cette soirée exceptionnelle - et à cette dame non moins exceptionnelle. Ainsi je préconise comme je vous l'ai dit une mise élégante et simple, mais qui reflète une certaine majesté, sans tomber dans le vulgaire festif. Un costume, cela va sans dire. Une robe de sorcier serait par trop quelconque...
J'ai tout à coup une idée ! Essayez si vous le pouvez de mêler une ou plusieurs couleurs avec du noir. Noir et bleu roi, ou bien noir, bordeaux et vert émeraude... Cela serait-il possible ?"

Edward ne voulait pas un costume d'ambassadeur qui faisait mal aux yeux dès qu'on les posait dessus. Non, il ne voulait pas éblouir, il voulait charmer par la grâce et la beauté tout en nuances. Pureté et harmonie, voilà ce qu'il désirait.

Non, Edward Elminster ne savait rien de sa double identité, voilà qu'il emettait des sous-entendus qui l'inquiétaient maintenant sur sa triple vie amoureuse... *Mr Chanterune ? On lui a parlé de moi ? Et il me parle de perle ? Il sait quelque chose ?* Mais il ne put songer plus longtemps à se soucier de ce que savait le bonhomme, car celui ci venait de lui révéler qui ! Qui était LA perle en question !

Citation :

"Je vous aurais pensé plus agile d'esprit monsieur Chanterune car il ne peut y avoir qu'une seule personne au château digne de porter le titre de perle de ces lieux enchanteurs. C'est bien entendu Elisabeth Eidos, notre très chère directrice."

Sans parler de l'attaque directe quant à ses capacités intellectuelles, le coup fut brutal pour notre pauvre Narcisse. Il en devint rouge de colère tout à coup. *Alors c'est lui le pignouf qui obnubilait toutes ses pensées ???!!* Sans compter l'attaque ! Une perle ? Elisabeth la magnifique ? Mais des perles il en connaissait au moins trois ! D'accord, Elisabeth n'était pas des moindres, mais quel rat de s'imaginer que les autres femmes ne méritaient pas ce titre de perle ! Des créatures si parfaites ! Si généreuses ! Si mystérieuses ! Si divines !!!

Il en avait entendu des choses, des clients pas contents, des arrogants comme môssieur ! Mais là, là ce fut trop ! C'est alors que perdant toute patience, la tête et toute prudence, le fantasque couturier lui mit une mandale que la fédération de boxe n'a jamais homologuée. Il s'agissait d'un coup de poing, bien sûr, mais d'un genre particulier.

Cela partit de bas en haut en décrivant un mouvement de vrille, accompagné d'une rotation de tout le corps, d'une pesée de tout l'individu destiné au menton du professeur. Et le tout, bien sûr, par surprise, alors que les paillettes étaient à peine retombées !

"De quel droit ! Monsieur !" s'époumonna l'ancienne rock-star qui lui aussi en avait vu d'autre "De quel droit monsieur, venez vous chez moi insulter mes facultés !" s'essoufla t-il au bord de la convulsion. Il était parvenu in-extrémis à ne pas révéler les ambitions qu'il nourrissait pour la dite perle, mais il se sentait tendu comme le vésuve et les dures semaines qu'il venait de passer à essuyer tous les affronts et humiliations diverses que les clients semblaient s'amuser à lui faire endurer étaient sorties d'un coup avec ce client de trop !

Mais malgré tout quelque chose en lui regrettait déjà ce geste. Encore profondément enfoui, mais bien là. Narcisse n'était pas pour les ennuis et bien que ce sorcier ne lui fit pas plus peur qu'un autre, il n'aimait pas l'idée de s'être laissé aller...

(HJ : C'est bète, j'ai finit le costume en plus... Comme quoi, c'est les persos qui décident au fond...)

Edward fut totalement pris par surprise par l'attaque inattendue du commerçant. Seuls ses réflexes salvateurs lui permirent de ne pas prendre le coup dans toute son ampleur. Au lieu de le frapper à la base du menton, le poing le prit sur le côté, lui meurtrissant la joue et la lèvre inférieure. Reculant sous l'impact le jeune homme se mit aussitôt en position d'attente, les jambes légèrement fléchies. Sa baguette était à présent dans sa main. Si elle pointait encore vers le sol ce n'en était pas l'envie qui manquait au professeur de la lever et de passer à l'attaque.

Edward ne comprenait pas. Qu'est-ce qui avait bien pu passer par la tête de Chanterune ? Il fallait vraiment qu'il ait une nature instable pour s'énerver de si peu... Edward en était sûr à présent, il avait des choses à cacher. Sa vie devait être une suite de cachotteries. Comment expliquer autrement qu'il réagisse ainsi ?

Les yeux d'Edward fixaient intensément chaque mouvement de son "adversaire". Aucune expression n'était discernable sur son visage, si ce n'était une colère contenue. Sa lèvre avait éclaté sous le choc et un filet de sang coulait jusqu'à son menton, avant de goutter sur ses habits. Un chaud liquide ruisselait dans sa gorge, et le goût cuivré si caractéristique lui emplit la bouche.

Son sang palpitait dans ses veines, et un feu ronflant menaçait de lui enflammer l'esprit. Cependant il garda un calme apparent, et le contôle de lui-même. Il était peut-être un ancien Flammen, mais il avait appris à se maîtriser. Ce n'avait été qu'à ce prix qu'il avait pu survivre dans la jungle peuplée de fauves dans laquelle il avait louvoyé.
Il ne devait pas attaquer le commerçant.
Premièrement celui-ci, s'il semblait hors de lui, avait perdu toute envie de combattre. Cette botte portée lâchement n'avait été qu'un éclat.
Deuxièmement il venait à peine de prendre son poste et de retrouver Eli, cela lui semblait trahison de se conduire irresponsablement - il n'aurait pu supporter la lueur de déception qui aurait voilé les yeux de son amie.
Enfin il avait besoin de lui. Il était son client et Chanterune devait lui confectionner une tenue digne de ce nom.

Enfin, après un moment de silence seulement brisé par les halètements de Narcisse, Edward ouvrit la bouche. Sa voix, menaçante, plus froide et coupante que l'acier, n'en était pas moins parfaitement contrôlée. Il n'avait pas besoin de crier, il le savait. Au contraire...

"J'espère que vous avez une très bonne raison pour avoir fait ça..."

Pause.

"Vous ne semblez pas être capable d'apprécier la finesse de double-sens, mais il n'était pas utile de vous sentir agressé comme cela. M'est avis que vous n'avez pas la conscience tranquille."

Encore une pause.

"Je ne pense pas que vous réalisez sur qui vous avez levé la main. Dans le bien improbable cas contraire j'aurais été porté à croire que la crainte seule aurait suffi à vous éloigner d'un tel agissement. J'ai toutefois l'intention de ne pas donner suite à ce geste malencontreux. Cependant" - et chaque mot prononcé résonna avec force - "si vous osez de nouveau porter la main sur moi sans raison, vous ne reverriez pas le prochain soleil se lever."

Un silence pesant tomba. Puis...

"A présent vous devriez vous mettre au travail. Je vous ai passé commande. Cela ne ferait pas bon à votre réputation que de refuser un client."

C'est alors qu'intervint la petite elfe noire. Elle avait entendu des cris forts alarmant venant de la boutique et avait remonté les escaliers de la réserve à une vitesse affolante.

Elle resta interdite devant le spectacle accablant de la lèvre tuméfiée du client tout de noir vétu. Elle n'était pas la seule à accabler son maître, car son propriétaire lui aussi lui passait une pommade bien amère...

Sans savoir ce qui avait put se passer, mais constatant pour la première fois qu'elle était à son service, un Narcisse cramoisie de colère que les paroles du professeur n'aidaient pas à reprendre son calme, elle se jeta à ses pieds et avec un regard suppliant lui dit :"Ô mon inestimable maître doit se calmer... Razboudine supplie son inestimable maître de se calmer..." pleurnicha t-elle. "L'honorable client de mon très magnanime maître n'a peut-être pas voulu blesser mon inestimable maître..." elle jeta un regard plein de reproche à cet homme inconsidéré qui avait dut être bien méchant avec son maître volage, soit, mais ô combien apprécié et honoré finalement.

"Maître... " dit elle encore de sa petite voix.

Effectivement, le monologue du professeur de magie noire n'avait pas vraiment le don d'apaiser le couturier. *Mais c'est pas vrai ! Mais pour qui il se prend ? çui-ci ? Et lui il sait à qui il a à faire ? Ce freluquet ? Il mériterait bien une leçon !*

"Une raison ?" siffla t-il entre ses dents." J'aurais pensé monsieur Elminsterrrrr, que vous étiez plus agiiile d'esprit !" jeta t-il. "Je vous ai pourtant bien maché le travail !? Vous m'avez insulté en entrant ici ! Seules des paroles méprisantes sortent de votre..."

Mais alors qu'il allait sortir un chapelet d'insultes forts désagréables aux oreilles, la petite Razboudine intervint. Il fut tellement surpris, qu'il en perdit toute colère et la regarda s'attacher à ses pieds... Mais il choisit dans un premier temps de l'ignorer et rajouta :"Et que m'importe ma réputation, vous vous faites une bien haute opinion de vous pour croire qu'après ça, je vais me plier à satisfaire vos caprices !"

Citation :

"Maître... "

Souffla une dernière fois Razboudine avec des yeux implorant qui firent craquer son maître. "Bon, bon d'accord !" lui dit il en râlant et croisant les bras, boudeur. "Mais y 'en a marre à la fin ! Vous vous défoncez pour ces pequenots, et tout ce qu'ils trouvent à vous dirent c'est que vous n'êtes pas digne de coudre leur caleçons !"

"Et, sans vouloir t'offenser, Razboudine, dit moi ? Est ce que par hasard je ressemble à un de ta race ?"puis regardant à nouveau Edward il rajouta :" et que ça se vante de sortir avec la directrice, et que ça le crie haut et fort comme s'il s'agissait d'un trophé... " mima t-il en imitant Edward de manière ridicule en sous entendant qu'il était un pédant bouffi d'orgueil. "Et que ça vient vous frotter le nez avec... " Il fit une pause d'une seconde avant de reprendre toujours en râlant :"Et alors ? Qu'est ce qu'elle en penserait cette divine créature à votre avis que vous vous serviez d'elle pour vous gausser devant ce pôvre serviteur..." mais il reprit son dernier mot et prononça l'autre plus haut pour l'appuyer " esclave ! de sa seigneurie le tout puissant maître des arts noirs ! Et même qu'il faut trembler devant lui !"

"Et que l'autre par contre ne comprends rien à rien, qu'il est trop bête, qu'il comprends pas l'humour, voir même qu'il ades choses à cacher pour réagir quand on s'attaque à sa dignité !"

"Et bien, oui, monsieur, j'ai des choses à cacher ! Des hauts faits d'armes, des conquètes glorieuses ! Et justement ! Vous ne savez rien de moi, et pourtant vous osez prétendre en savoir long et me classer d'office dans la plus basse engence ! Et allez ! Au travail serviteur ! Sa magnanime seigneurie vous pardonne votre geste impétueux !"

"Alors, je vous le demande ?! Pourquoi me plierais je à votre caprice après tout ça ? Par humilité ?" cracha t-il finalement, bien content finalement de sortir tout ce qu'il avait sur le coeur depuis un mois qu'il endurait tout de la part de ses clients. Oh, bien sûr, il avait un peu exagérer et ce pauvre Edward était tombé au plus mauvais moment, mais profitant de lui à son tour, sous cefaux prétexte vrai depuis un mois d'humiliations en tout genre, l'égo de Narcisse en avait prit un sacré coup et personne ne s'était rendu compte des efforts qu'il avait fournit, les contraintes tant haïent qu'il s'était forcé à suivre pour changer de vie.

Elle était loin sa vie de star après tout ça, et peut-être qu'il y avait beaucoup de mauvaise foi envers Elminster, mais finalement l'abcés était percé... "Peuh... " râla t-il encore. Puis levant sa baguette qu'il ne sortit qu'à ce moment là, d'un geste résigné et de mauvaise volonté, il dit toujours boudeur :"Episkey..." aussitôt la lèvre de son client reprit une apparence normale, et le sang qui en coulait disparut... Il croisa les bras et lui tourna le dos. Sa colère était complètement tombée, pas sa rancune ni son amertume. Non, il n'en voulait pas vraiment au professeur, juste un catalyseur de ce mal-être qu'il devait combattre chaque jour...

Le commerçant avait du babil et savait se rattraper, mais Edward n'était pas dupe. C'était quelque chose de bien plus dérangeant qui l'avait mis dans un tel état de nerf.

"Vos propos confirment que vous êtes dans un état de stress inquiétant. Que vous pensiez vos clients ingrats est une chose. Toutefois ce que vous venez de faire démontre que vous avez une promptitude à rendre des jugements qui se révèle coupable et fait fi de la moindre trace d'approfondissements de vos sentiments premiers.
Que vous n'aimiez pas mon apparence, la façon que j'ai de me comporter, cela est possible et rien n'y pourra changer. Cependant ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Je ne vous ai nullement insulté. Taquiné un peu, mais pas insulté pour un sou. Et vous êtes monté sur vos grands chevaux à cette seule sentence.

D'autre part vous vous êtes mépris sur le sens du mot perle que j'ai utilisé. Je suis tout à fait conscient qu'il y a d'autres femmes de qualité ici, je n'ai jamais remis cela en doute. Simplement aucune n'a autant donné d'elle-même pour cette école, aucune n'a eu à endurer les sacrifices d'Elisabeth afin de surmonter les événements et de continuer à faire d'Elementia ce qu'elle est, une école où il fait bon vivre et étudier.
C'est sa volonté et son courage, qui, ajoutés à sa grâce naturelle, me font dire qu'elle est la perle de ces lieux. Vous me faites de la peine à être incapable de passer outre les apparences et la couche superficielle, le vernis de la beauté physique. Peut-être avez-vous été piqué au vif car vous considérez votre cavalière, si vous en avez, comme tout aussi belle ? En y repensant je ne vois qu'une seule personne capable de s'accorder à votre caractère. Vous n'y iriez pas avec Samantha par hasard ?"

Il ne le disait pas, mais dans son esprit cela était clair : Samantha, avec sa façon directe et emportée d'agir, Samantha qui accablait avant de savoir ce qui s'était passé... Nul doute que Narcisse s'y retrouverait.
Edward se demanda même si l'inspiration qu'avaient eue les parents du blondinet qui ne se prenait pas pour rien n'avait été soufflée par un génie malsain par simple ironie... Narcisse, Narcisse... D'après ses paroles il était clair que le monde tournait autour de lui, il n'aurait pu en être autrement !

Le "sieur" Chanterune lui avait soigné la lèvre et avait pris une attitude boudeuse, d'un air grognon. Le fait qu'il ait un elfe de maison diligent rentrait en outre parfaitement dans son genre... C'était un genre de personnes qui s'avéraient prévisibles dès qu'on en connaissait un peu plus sur eux, et qui ne manquaient jamais de s'attirer de gros ennuis par mépris du danger et par un excès d'auto-considération.

Edward aurait pu se soigner tout aussi rapidement, mais une telle blessure n'était pas une vraie gêne pour lui, d'autant qu'il préférait rester alerte et concentré sur d'autres priorités. Empêcher quelques gouttes de sang de couler ne lui paraissait pas si important... Il en avait eu le goût dans la bouche à de nombreuses reprises et cela ne le gênait plus depuis longtemps. Il lui trouvait même une certaine saveur...

et allez ! C'était reparti ! Cet homme là était vraiment soupçonneux ! Narcisse se retourna et lui dit d'un ton où perçait la moquerie :"Ah !Mais c'est que monsieur sait y faire avec les gens ! Mais si monsieur en sait si long, il n'a qu'à me dire ce que je pourrais bien avoir à cacher de si coupable ?" il le défiait de bien trouver quoique ce soit sur lui ! S'il savait, il mettrait cartes sur table, s'il ignorait tout, de toute façon, Narcisse se sentait aussi innocent qu'un agneau ! Et son sentiment d'innocence n'était pas feint car il était parfaitement en paix... avec lui-même !

Et puis il l'ennervait de plus en plus avec ses grands airs celui là, que même la vérité ne semblait satisfaire ! Bon, d'accord, il avait un peu perdu son calme, à cause de la fatigue et aussi d'une certaine jalousie de savoir que lui, ce coq de basse cour avait put obtenir ce que lui, Narcisse n'avait put avoir : Elisabeth ! Mais bon, là, il en devenait ridicule à toujours rammenner la faute à Narcisse et sa prétendue culpabilité... *Psychochole à 2 mihls de cuivre !*

"Quant à votre humour, très cher, revoyez le ! On vous a peut-être rien dit jusque là... Mais c'est peut-être parce qu'on" il fit mine de trembler, "tremble devant vous... En attendant, il est grinçant, désagréable et fort méprisant !"

Cependant, quand il reparla d'Elisabeth, les machoires de Narcisse se serrèrent tout à coup. Sa jalousie se réveillait.... Il eut à nouveau envie de frapper ce rustre bien qu'il dut admettre qu'à présent il en parlât avec plus de respect. *Et allez ! Que je suis superficiel, maintenant ! Que je m'arrète qu'à l'apparence ! Oh ! Mais je vais lui donner une leçon, moi ! On verra si je l'effleure ou si j'y vais plus en profondeur !*

Mais il fut coupé dans son élan par l'évocation de Samantha. L'ensorceleuse... Son parfum flotta un instant dans un souvenir fugace... Samantha. Son compagnon de jeu ! Cette adorable et si fougueuse jeune femme, son caractère trempé... Il ne faisait pas de doute qu'elle aurait applaudit de la scène !

Mais Narcisse retrouva sur le coup toute sa prudence. Hors de question de lui révéler avec qui il y allait ! Cet emplumé serait bien capable de le voir au bal avec une autre et aller le révéler à sa jolie et si sensible Samantha ! Hors de question de faire de la peine à ce coeur courageux !

"Que vous importe, monsieur, avec qui le serviteur ira au bal, si seulement on ne le refoule pas à la porte !"dit il cynique. "Et je vous trouve bien insistant ! Auriez vous donc tant besoin de moi ? Non, ce n'est pas possible, voyons ! N'importe quel autre couturier fera l'affaire ?!... Je plaisante, bien sûr..." siffla t-il, toujours peu soucieux de garder ce client, bien qu'il commençat à se demander pourquoi l'autre faisait durer cette pénible rencontre... *Il doit bien m'aimer !* se dit il ironique. *En attendant, il n'obtiendra rien de moi à moins de s'autoriser de plates excuses à mon égard ! Ce que son égo, lui, ne permettra jamais !*

Et la complainte du commerçant continuait, encore et encore. D'autres auraient sans doute dit "C'est que le début, d'accord, d'accord". En attendant Edward était las de devoir affronter un esprit si obtus. Il soupira.

"Je vois que vous n'êtes pas prêt à m'écouter, tant pis... Si je pensais que tout cela allait me mener dans une discussion aussi stérile... J'avoue que j'ai peut-être eu tort de vous taquiner sans vous connaître, il n'empêche je ne suis en aucun cas responsable des ennuis que vous pouvez avoir, ni du comportement des précédents clients. Que vous soyez fatigué cela est une chose, que vous passiez votre mauvaise humeur sur moi c'en est une autre.
J'ai passé votre porte afin de trouver un couturier de valeur, je le reconnais, alors arrêtez de faire comme si je vous déconsidérais depuis le début. Je vous ai dit ce que j'aimerais que vous me confectionniez. Porterez-vous la moindre importance à ma demande, à la fin ? Ou dois-je croire que seules les vaines querelles vous intéressent ?"

Le professeur commençait à être fatigué de parlementer avec Narcisse, d'autant que la conversation promettait de ne pas avancer d'un pouce.

"Serait ce un début d'excuses ?" demanda Narcisse étonné par le ton moins hautain du professeur. Il le regarda un instant, toujours perplexe, ne sachant plus quoi en penser...

"Et bien... Si c'est le cas... ?!" Il hésitait... Etait ce encore une ruse de ce maître en rhétorique ? Narcisse resta un instant sur sa phrase en suspens, puis dit plus lentement, comme sur ses gardes :"Et bien, je veux bien m'excuser aussi... Je me suis peut-être un peu vite emporté, en effet. Et en effet, je suis assez fatigué par ces derniers temps où on a demandé beaucoup de ma personne... " Il lorgna l'autre pour découvrir la moindre étincelle de moquerie ou de mépris dans son attitude.

"Et non, les querelles ne m'interessent pas plus que les autres... Ma dignité elle, a plus d'importance à mes yeux..." Il ne lui parlat toujours pas de son costume. Narcisse ne se sentait pas sûr de son coup... Il voulait être vraiment sûr que l'autre pensait ce qu'il disait... Et puis un peu de pommade ne lui ferait pas de mal, par les temps qui couraient... *"couturier de valeur" ? mmh... c'est un peu mieux...*

Plus la discussion se prolongeait, plus Edward sentait sa colère retomber. Apparemment l'autre n'avait pas plus envie que lui d'en découdre réellement, et son emportement n'avait été qu'un accès de rage dû à un surplus de travail provoqué par la proximité du bal...

"Oui, je m'excuse de la façon un peu cavalière dont je vous ai traîté... Je comprends bien que le bal tout proche vous a vallu beaucoup plus de travail qu'en temps normal et que vos nerfs ne l'ont pas bien supporté...
Cela étant, acceptez-vous oui ou non de composer un costume pour moi ?
Je n'ai rien qui convienne à cette soirée dans mes affaires. Lors de mes voyages passés je n'ai pas beaucoup eu l'occasion d'assister à de quelconques réceptions... Ou en tout cas à rien de festif... Si vous voyez ce que je veux dire..."

En effet, si les costumes qu'il avait revêtu à ces occasions aurait dû porter un nom, ç'aurait été celui de "Messager de la Mort" ou "Ombre Ecarlate"... Par un malheureux hasard aucune de ces réceptions n'eut un dénouement heureux...

Narcisse hésitait encore... Mais en toute bonne foi, il devait bien admettre que l'autre s'était excusé sans arrière-pensée et qu'en plus il se montrait maintenant bien moins arrogant... Il mit un doigt sur sa bouche et réfléchit un instant...

"Bon, allez d'accord !" finit il par dire le regard toujours suspicieux, surveillant le professeur pour voir s'il reprenait ses grands airs. "Vous avez dit que vous ne vouliez pas de robe, mais pas un costume moldu non plus... Donc, il vous reste que deux solutions : Ou le costume sorcier moderne, ou la tenue hybride que j'ai inventée pour un de vos collègue... Mais je ne crois pas que ça vous irait... Alors un costume sorcier... Rouge, vert et noir ? hein ? Et qui s'accorderait avec la robe "Soleil Noir" que portera Elisabeth Eidos... Moui moui... voyons... "

Il agita sa baguette et des etoffes apparurent mollement autour d'Edward. "D'abord le justaucorps. On le fera noir, ce sera le liant de l'ensemble... " Aussitôt Edward Elminster se retrouva vétu d'un ensemble très près du corps d'un noir profond. Narcisse lui tourna autour, puis, le doigt toujours sur sa lèvre, perdu dans ses pensées, il continua : "La tunique à présent... Rouge... rouge profond, oui... Et nous allons la couper d'une ceinture orientale, en tissu tombant noire... "

Il regarda l'ensemble d'un peu plus loin puis secoua la tête :"Oui, mais non ! Il n'y a pas de vert..." *Il va ressembler à un sapin de Noël à ce rythme là... * "Alors le pantalon, on va le faire bouffant pour rappeler le style oriental de la ceinture, et on va lui donner la teinte vert foncé... " Aussitôt dit aussitôt fait... Mais, bien que l'ensemble soit satisfaisant, le couturier sentait bien que ce n'était pas tout à fait ce mélange de couleur que le professeur souhaitait... *Oui, mais si je laisse ça en noir et que je veux mettre du vert, à part en rajoutant une cape, ce qui donnera à tout ça un air plus voyant... Et il a demandé quelque chose de sobre... aaargh !*

Le pantalon reprit sa teinte noire. Tout en reflechissant à son problème, Narcisse lui rajouta des bottes kosaques qu'il travailla pour leur donner un semblant de ressemblance avec les broderies de la robe de la directrice. Puis, une pierre noire et luisante sur sa ceinture, comme pour Elisabeth qui la portait sur la poitrine...

Edward suggera de porter le vert en haut de tunique et le rouge en bas, en rappelant les nuances de l'une sur l'autre grace à des broderies. (HJ : Je fais un résumé de ce que nous nous sommes dit en privé...)Narcisse acquiesça. L'idée était bonne et il ne voyait pas d'autre solution... Aussitôt, il redonna une teinte verte au haut du costume, puis broda patiemment sur le col et le bout des manche un liserais rouge. Il reprit ensuite la même broderie qu'il installa en bas de la tunique, vertes sur le tissu rouge. Puis s'éloigna de son client. *Un vrai p'tit sapin de Noël... Tant pis... Ce sera ma vengeance pour tout ce qu'il a dit de moi, et l'ensemble est plutôt réussi, il a beaucoup de chance...* pensa t-il cynique. Il claqua des doigts et le psyché apparut... Le professeur de magie noire put enfin se contempler dans sa nouvelle tenue de bal.. (ICI)

A force de discussion et de patience, le résultat fut tout à fait correct. Edward n'aurait su dire s'il rayonnait - ce n'était pas un expert en la matière, loin s'en fallait - mais au moins il se sentait bien dans son costume. Et puis durant tout le temps des essais les deux hommes oublièrent leur altercation pour ne plus se consacrer qu'à la confection de la tenue, ce qui détendit l'atmosphère. En voyant son reflet renvoyé par le grand miroir apparu sur l'ordre de Narcisse, Edward se dit qu'il n'était pas si mal fagotté.

"Vous avez fait du bon travail, je pense que cela convient pour ce que j'avais à l'esprit. Je vous remercie..."

Il fallait à présent qu'il retourne au château.

"Comment vais-je récupérer la tenue ? Puis-je l'emporter de suite ou est-il nécessaire que vous fassiez quelques retouches ? En ce cas je suppose que je devrais venir la rechercher plus tard... ?
Ah oui, et le mode de paiement également..."

S'il restait quelques réserves chez Narcisse, elle s'évaporèrent sous la satisfaction du professeur devant le travail qu'il avait fournit. Il eut même un large sourire de contentement. Mais Edward se renseignait sur la suite des évènements. A sa demande si oui ou non il pouvait l'emporter sur le champs ou s'il devait encore lui laisser, l'esprit espiègle de notre tailleur pensa un instant en profiter et la lui garder le temps de l'ensorceler d'un "cracbadaboum" à retardement. Ce qui aurait été très drôle lors du bal...

Mais il hésita, puis finalement, raisonnablement abandonna l'idée. Peut-être qu'il avait eut assez d'ennui avec le sieur Elminster... "Et bien, vous pouvez l'emporter tout de suite... C'est prêt... Je peux aussi vous le faire livrer au chateau... Quant au paiement, si monsieur veut bien me permettre..." Là dessus, d'un coup de baguette, Edward se retrouva dans ses habits sombres tandis que la nouvelle tenue se rangeait soigneusement dans un carton prévu à cet effet.

Narcisse invita ensuite l'autre homme à le suivre jusqu'au comptoir où il tapa sur d'énormes touches qui dépassaient de la vieille caisse enregistreuse. Un ticket s'édita qu'il tendit à son client.

Citation :

1xtenue sur mesure...........25 Ma
____________________________
Total.................................25 Ma

Edward eut un soupir de soulagement intérieur quand le bonhomme accepta de lui emballer sa robe et de lui faire la note. Il avait déjà perdu assez de temps !
En ce qui concernait la note... On n'était peut-être pas au restaurant, et on ne pouvait pas vraiment appeler ça une addition, mais le tout était qu'il savait à présent combien payer une telle tenue...
Ne connaissant pas les habitudes dans le métier, il ne sut réellement si cela était abusif ou non. Au final ce qu'il retenait était qu'il valait mieux ne pas participer à trop de bals, ou il risquait de se retrouver sur la paille !

Il avait les pièces dans sa bourse, il les sortit donc et les posa sur le comptoir prévu à cet effet. Sa bourse était bien plus légère à présent - et pas seulement en esprit !!!

"Bien, je vous remercie pour votre travail, monsieur Chanterune. Vous devez avoir encore beaucoup de travail, je ne vous accaparerai pas plus longtemps. Je suppose que nous nous retrouverons le soir du bal... A bientôt alors..."

Saisissant le carton qui contenait son nouveau costume, le professeur se dirigea vers la sortie, et la clochette résonna une dernière fois dans le magasin lorsque le dos d'Edward disparut par la porte...

Narcisse salua son client, hésita à lui faire une courbette qui pourtant était dans ses habitude, et finalement lui fit : "A très bientôt, oui..." Mais en regardant le professeur s'éloigner, ses sourcils se froncèrent. *Il ne manquerait plus que par son indiscrétion il mette mes plans à bas....* Mais finalement haussa les épaules. Narcisse avait une grande confiance dans sa bonne étoile.

La porte claqua derrière Edward, et Narcisse reprit bien vite son occupation, Razboudine sur ses talons. Echo rentrait justement d'une de ses courses et voleta autour de sa tête un moment avant d'aller se cacher dans son nid au-dessus de la drôle de cabine d'essayage... Narcisse sourit. *Bientôt le bal... Je vais te revoir belle Samantha... Et toi aussi douce Mélissandre... et aussi ô toi ma belle amie, Fanny l'indépendante...* Son sourire palit un instant, mais finalement, il haussa à nouveau les épaules et son soupir fut celui d'un prétendant languissant...

Il avait complètement oublié son dernier client !

(HJ : Et excellent ce titre "Pour les beaux yeux d'Eli" on ne peut mieux trouver ! Quelle intuition très cher !)