Le compte de Red

(Retour en salle commune des terros)

Un soleil féroce accueillit Marc et Red à la sortie du chateau en ce début d'aprés midi, bien que quelques nuages gris à l'horizon apporta une brise plus fraîche. Red attendait avec impatience que Marc lui relate ses aventures forestières, et aussi de voir cette fameuse ville pleine de richesses magiques... Comment allait elle survivre là dedans ? Elle qui souhaitait connaître les dessous du monde, ses secrets, elle y était en plein dedans, mais tellement à la fois lui donnait l'impression d'être devant une glace à la pistache (son parfum préféré)haute de plusieurs kilomètres ! Impossible d'en profiter vraiment sans en mourir d'indigestion ! *Une glace à la pistache... mmh... Aucun mal pour imaginer ça aujourd'hui ! Il fait tellement chaud !* Enfin, ils arrivèrent sous les ombres des arbres, traversèrent un petit pont qui enjambait la rivière Hope, puis se retrouvèrent presque tout de suite dans une large rue piétonne, pavée irrégulièrement, cernée de maisons de toutes les couleurs, et de toutes les formes. Des vitrines illuminées de feux magiques attiraient le regard de Red, qui dés les premiers pas resta bouche bée devant tant de merveilles.
Un peu à l'écart, pas tout à fait dans la rue Piétonne, mais plutôt sur une ruelle attenante, un grand batiment détonnait dans ce paysage fantastique : Un batiment imposant, carré, d'un blanc impeccable : La banque !
Pourquoi Red pensa t-elle au père des enfants dont Marie Poppins à la garde en voyant ce batiment ? Mystère. Mais Red se demanda si les seuls êtres déplacés du coin n'étaient pas les dit terrifiants gobelins-banquiers dont lui avait parlé Marc... Dans ce pays de doux réveurs, ces êtres grippesou terre à terre faisaient tâche...
La réponse elle la connaissait bien sûr : Non, ils étaient à leur place, mais elle ne connaissait pas encore toutes les facettes de ce monde. Mais Red, obstinément réveuse, refusa de le penser ainsi, et resta sur son idée d'extra terrestres.
Elle leva la tête vers le sommet du batiment, regarda Marc et dit :"On ne devait pas voir un de tes amis, ici ?"

Marc ne comprit pas la question de Red.. Elle n'avait pas dut être claire en la posant... Cependant, il y répondit ensuite, par hasard. Red allait lui dire : non, non, tu n'as pas compris ! Tu m'avais dit avoir un rendez vous à Mivia Town avec un autre terro... Mais un peu dans la lune, surement à cause de toutes les bizarreries environnantes, elle s'y prit trop tard, pour découvrir qu'il parlait cette fois du terro en question. Mais dans ce qu'il dit, rien ne disait que Red était inclue dans ses projets...

C'est pourquoi lorsqu'il l'invita à passer la porte de la banque, elle hésita, ouvrit la bouche , la referma. Que pouvait elle bien lui dire ? Lui reprocher de l'abandonner là aux griffes de ces affreux gobelins qui ne disait même pas bonjour ? Lui rappeler qu'il était d'accord un peu avant pour l'emmener dans sa virée avec l'autre terro alors que, si ça se trouve, il ne lui avait dit oui que pour être gentil ? S'imposer à lui ? Ah ça non ! Red était très indépendante, mais surtout très fière ! Jamais elle ne prendrait une place où elle se savait de trop.

C'est pourquoi elle referma la bouche, et s'avança vers l'intérieur du batiment. Elle dit un simple "Merci" à Marc, sur un ton qui ne laissa passer aucune émotion. Elle le salua aussi impersonnellement, puis disparut dans la fraîcheur du batiment...

Elle n'était pas vraiment vexée de son attitude. Elle le comprenait même. Elle non plus n'aurait pas été heureuse d'être la victime d'un peau de colle ! Non, elle n'en serait pas un !

Elle s'avança donc vers le comptoir, un peu déboussolée, mais calmement. Elle s'avança vers l'horrible créature qui travaillait derrière et d'une voix nette et grave dit : "Bonjour, je suis Ethelreda Mordread de la maison terro..." Elle allait rajouter son année d'étude, mais ses yeux se posèrent sur une pancarte où les simples mots "Nom, prénom, maison" étaient inscrit et se ravisa. Elle ajouta seulement : "Je voudrais ouvrir un compte s'il vous plaït.". Ses pensées étaient toujours sur Marc. Elle se sentait déçue, quand même.

(Ah lala c'est trop drôle, parce que Marc avait l'intention de t'accompagner tout au long de ton passage à Mivia Town mdr... Mais on verra comment il va agir... Mystère et boule de gomme !! Vous le saurez bien assez vite, chers téléspectateurs, ne vous inquiétez pas ! Prenez votre mal en patience mdr)

Red sembla hésiter avant d'entrer dans la banque, Dieu sait pourquoi. Mais elle le remercia, dieu sait pourquoi à nouveau, et passa le seuil de l'établissement. Perdu dans ses pensées qu'il espérait pouvoir lui donner des explications et des réponses à ces questions, Marc regarda dans le vide, se creusant la tête.

Une fois sorti de ses élucubrations et de ses hypothèses, il réalisa qu'il était resté seul devant le bâtiment immense. Il regarda autour de lui, cherchant son amie du regard. Il ne la voyait pas.

*Elle doit sûrement être entrée dans la banque...*

Sans plus attendre, il y entra lui-même, très tranquillement. Une fois à l'intérieur, il scruta les alentours. Il y avait, comme toujours, des Gobelins qui s'affairaient à travailler correctement sous l'oeil de rapace de leur chef, nommé Golby. Et il aperçut Red qui était en train d'ouvrir son compte. Ne voulant pas la déranger, il décida de l'attendre près de l'entrée, en gardant tout de même un oeil sur elle au cas où quelqu'un ne la traiterait pas comme elle le méritait.

Oui, Marc devait l'avouer, il s'était attaché à la jeune fille. Il avait envie de l'aider, depuis le premier moment où il avait réalisé qu'elle aurait de la peine dans ce monde qui pour elle était totalement nouveau. Elle semblait avoir besoin de lui... A moins que ce ne soit lui qui ait besoin d'elle, en réalité...

Le gobelin prit un certain temps pour relever la tête vers Red qui, du coup, continuait de penser à Marc... Elle n'avait pas remarqué qu'il l'attendait à l'entrée, pas du tout en train de l'abandonner. Mais persuadée que c'était le cas, elle commençait à établir un plan d'action : *C'est bête, se dit elle, je ne sais même pas par quoi commencer, avec tout ça... Il va falloir que je fasse les boutiques !* Et son visage s'allongea sous le poids de cette révélation. Ethelreda Mordread avait toujours réussi à échapper à cette corvée ! Car pour elle s'en était une ! Le monde, le bruit, le temps ! Elle qui aimait prendre son temps pour une décision quelconque, elle se sentait préssée dans une telle atmosphère !
*Mais d'un autre coté, se dit elle, je ne suis plus dans le monde normal... Je suis à Mivia Town, et...*

C'est à ce moment là que le gobelin hargneux s'adressa à elle. Elle le regarda surprise d'une telle agressivité, puis fronça les sourcils et d'un ton sec dit : "Et je voudrais tout l'argent qui se trouve sur mon compte !... S'il vous plaît !... Monsieur !". Sa voix insista sur le "monsieur" de manière exagérée et toujours aussi sèche. Cependant, le volume de sa voix était resté tout à fait normal.

*Non, mais c'est qui ? ça ? ça a la tronche de Jabba the Hutt ? Et les manières d'un Troll de Troy? Et c'est banquier ? Ah ça non, mon gars, je ne te laisserais pas un sou !*

Elle tendit la main, d'un geste précis , pour recevoir son or, le visage fermé, le corps parfaitement immobile et les lèvres pincées dans un rictus mi-moquerie, mi-scandalisé.

La grande fillette prit l'argent avec sa main tendue, et le rangea dans une petite bourse noire en velours. Le gobelin demanda ensuite si Red désirait autre chose. Ou plutôt, dit :

Citation :

"J'imagine que ce sera tout ?"

Elle ne répondit pas tout de suite, et même prit tout son temps pour fermer la bourse, en tirant sur ses deux cordons épais pour ensuite la ranger dans une large poche dissimulée dans les plis de sa longue jupe marron.

En fait, elle ne lui répondit pas du tout. La seule chose qui sortit alors de sa bouche fut un "Merci"suivit d'un "Au revoir" impersonnel et froid. Ceci dit, elle lui tourna simplement le dos pour s'élancer vers la sortie.

En approchant de la porte d'entrée, les yeux encore plus noirs, de rage, que d'habitude, elle aperçut Marc qui l'attendait. Ses yeux s'agrandirent de surprise, oubliant leur contrariété éprouvée quelques instants plus tôt. Elle marqua un temps d'arret, puis sa bouche s'élargit d'un large sourire comme Marc ne lui avait encore jamais vu.

"Tu... tu m'as attendu ?" demanda t-elle d'un ton incrédule, son esprit réalisant qu'il n'avait peut-être pas eu l'intention de la laisser là, finalement. Elle se sentit une fois de plus très bète, mais bien qu'elle n'en dit rien, ses pommettes rosirent un tout petit peu.

Le malaise qu'elle ressentait s'envola cependant très vite, heureuse de constater qu'elle pouvait compter sur Marc. Elle en était tellement ravie, qu'elle avait tout oublié des propos bilieux de la harpie déguisée en clown derrière son comptoir de banquier. Elle avait envie de sauter de joie, mais se contint. Elle ne put cependant pas empécher sa voix de monter dans les aigües lorsqu'elle attrappa la main de Marc et l'entraina au dehors en courrant en lui demandant ce qu'il pensait faire maintenant ? "Les courses ? ou retrouver ton pote ?"



Bourse : 200 MA

Red finit de crier après le banquier, qui semblait très heureux de faire souffrir ainsi la jeune demoiselle. Une fois cela fait, Red se tourna vers Marc et sembla le voir sans s'y être attendu. Elle balbutia certains mots incompréhensibles, que Marc n'essaya pas trop de déchiffrer, et elle commença à rougir.

"Mais ne te mets pas dans un état pareil à cause de moi."

Il lui tapa légèrement sur l'épaule. Puis elle lui demanda s'il voulait aller faire les courses ou bien aller voir son ami, Liev. Marc regarda sa montre.

"C'est pas encore l'heure de notre rendez-vous. Donc on va directement aller à la boutique où tu pourras te procurer l'objet le plus important que tu puisses posséder en tant que jeune sorcière : tu baguette magique, bien sûr."¨

Il l'invita à avancer en direction de la boutique en question.

(C'est court je sais mais j'dois y aller là !)

(Tu feras mieux la prochaine fois, pas grave... )

La suite dans la rue piétonne.



Bourse : 200 MA