A la recherche de la directrice

Assez enervée, Ephemeria sortit de la salle commune des Terro. Elle marcha d'un bon pas au hasard pendant un moment avant de se rendre compte que, décidément, tous ces couloirs se ressemblaient !!
Fermement décidée à trouver quand même son chemin, elle se dirigea vers un tableau et se planta devant.
- "Bonjour ! Excusez-moi, mais je suis nouvelle, et perdue. Pourriez-vous m'indiquer le chemin du bureau de la directrice, s'il vous plait ?"

Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 17/06/2004

Le cavalier s'ennuyait, et fut très content d'être appelé par une élève.
- "Aha ! Je te conduirai si tu répond à ceci : Monsieur et madame Versaire ont quatre filles : comment s'appellent-elle ?"
Il gloussait déja de cette devinette qu'un professeur lui avait racontée il n'y avait pas longtemps.

Alors là ! Qu'est ce que c'était que cette énigme à la noix ?? Ephemeria resta perplexe, mais devant l'impatience visible du cavalier, elle essaya d'y réfléchir.
- "Heu... Annie ?"
Franchement, 4 prénoms ??? Elle n'en voyait qu'un...
- "Joyeuse ?"
Heu... Quoi d'autre...
- "Agatha ?"
Non, vraiment, elle n'était pas assez douée pour répondre à la devinette du cavalier...
- "Heu... Je donne ma langue au chat..."

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Le cavalier jubilait et se mit à jongler avec sa lance bicolore.
"Haha ! Tu t'avoue vaincue, petite fille ! Sache que les 4 filles des Versaire sont : Elsa, Rose, Laure et Annie."
Il souleva son heaume pour mieux voir le visage de la minuscule élève, et éclata de rire.
"Elsa, Rose, Laure, Annie, Versaire !! Elles arrosent leur anniversaire !! Ha ha ha ha ! Elle est vraiment trop bonne, celle-là !!"

Ephemeria cligna des yeux. Elle n'avait pas du tout compris la plaisanterie.
Un anniversaire n'était pas une plante, on n'avait pas besoin de l'arroser !
Ce tableau était vraiment bizarre...

- "Heu... Bon, merci beaucoup. Je vais y aller alors..."

Elle recula de quelques pas, pour ne pas paraître trop impolie et se prépara à partir.

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"Non, mais attend ! Tu n'as pas compris !" fit le cavalier en riant.
"Elsa, Rose, Laure et Annie ! C'est vraiment très fort, non ? Elles arrosent leur anniversaire ! C'est à mourir de rire tout de même !! Ahahahaha !!"
Il se plia en deux pour mieux s'esclaffer. Mais lorsqu'il voulut se relever pour répéter encore la solution de sa blague, il n'y arriva pas. Son armure bloquait !
"Hé, attendez, mais... Non !! Je suis coincé ! Ha ! Aidez-moi ! Je suis coincé !"

Quelques tableaux voisins ricanèrent. Pour une fois que le cavalier de Bonniface les faisait rire !

Ephemeria fut définitivement persuadée que le cavalier du tableau était complètment fou, et elle s'enfuit à toutes jambes.
Une fois à distance respectable, elle reprit une allure plus normale.

*Je devrais bien arriver à trouver un tableau raisonnable, quand même !!*

Après quelques minutes de marche, elle se dirigea vers le portrait d'un homme digne et vieux. Il semblait sommeiller, aussi, la petite fille se planta devant lui et toussotta :

- "Hem hem."

Jean le Bourru fut réveillé en plein dans son sommeil, ce qui le rendit furieux car il n'avait pas beaucoup l'occasion de dormir.

*Ahlala, tous ces élèves qui crient dans les couloirs le jour, et la nuit, les hiboux et les chouettes qui viennent piailler.*

Il se frotta les yeux aves ses mains ornées de bagues en tout genre, et se gratta l'oreille gauche. Après sa petite "cérémonie de réveil instantané", il regarda ce qui avait fait autant de bruit, cette fois, et qui l'avait réveillé aussi disgracieusement; en effet, il s'agissait d'une sorte de grognement bruyant et dissonant. Il fut surpris que son regard tombât sur une toute petite fille, mais alors vraiment toute petite, de la Maison Terro, selon son uniforme, avec des yeux globuleux. Il ne put s'empêcher de s'esclaffer.

"Bouhahaha mon Dieu que tu es petite! Et que tes yeux sont disproportionnés par rapport au reste de ton corps!!"

Il ne pouvait pas s'empêcher de rire. La colère que la jeune fille lui avait procurée en le réveillant s'était transformée en des éclats de fou rire incontrolables. Jean se tint les côtes plusieurs instants, gesticulant dans tous les sens. Après presque une minute comme cela, il arriva enfin à se maîtriser et à arrêter de rire comme un gros cochon. Il regarda alors la jeune demoiselle.

"Mais qu'est-ce que tu fais là, plantée comme un poireau? Tu attends que quelqu'un vienne te chercher, ou quoi? A moins que tu attendes qu'il commence à neiger maintenant, et à l'intérieur du château?"

La petite fille n'avait en effet pas bougé d'un pouce depuis le moment où elle avait parlé ou plutôt grogné au tableau.

(HJ : Ca fait longtemps que ce post est interrompu. Il continue toujours j'espère )

(oui ! je suis de retour ! Mille mercis d'y participer, je me sentais un peu seule...)

Ephemeria ne bougea pas d'un pouce tandis que le tableau tressautait en riant. Elle était médusée. Jamais elle n'avait rencontré quelqu'un d'aussi malpoli !!
Ni bonjour, ni autre... Non, juste des insultes, à peine réveillé ! Même le gobelin grincheux de la banque n'était pas aussi mal élevé !

Lorsque l'homme peint lui demanda ce qu'elle attendait de façon méprisante et ridicule - de la neige dans un couloir ? - elle sentit la moutarde lui monter au nez et répondit d'un ton sec :

- "J'attendais que vous arrêtiez de vous moquer de moi pour vous demander mon chemin, car je suis perdue. Mais visiblement, vous préférez dormir. D'ailleurs, c'est certainement mieux que de vous entendre !"

Si elle avait eu une baguette, elle lui aurait lançé un sort, à ce muffle !!

La jeune et toute petite demoiselle ne semblait pas avoir apprécié son comportement qui, il est vrai, avait été assez direct. Mais après tout, il n'avait fait que constater quelque chose qui sautait à ses yeux.

*Ben si elle est pas contente que je lui dise ce qui est vrai, elle n'avait qu'à pas venir me parler, tant pis pour elle !*

Apparamment, elle était perdue dans les couloirs et souhaitait que Jean l'aidât. Il réfléchit un moment, tordillant ses cheveux, signe qu'il réfléchissait, mais en réalité il savait déjà ce qu'il allait lui répondre, il voulait simplement lui faire perdre son temps sans qu'elle s'en aperçoive vraiment.

"Eh bien, ma petite demoiselle, auriez-vous l'amabilité de me dire comme je pourrais vous indiquer votre chemin, si je ne sais même pas où vous désirez aller? C'est complètement idiot, ce que vous me dites là..."

Il rigola une nouvelle fois, mais cette fois c'était plutôt un rire ironique, sarcastique, jaune. Il voulait taquiner la petite fillette.

L'homme sur le tableau la prenait tellement pour une idiote qu'Ephemeria se sentit mal à l'aise.
Elle brûlait d'envie de s'enfuir tout de suite, mais elle voulait vraiment trouver son chemin. Et puis, elle avait peur d'arriver dans des couloirs où il n'y aurait plus de tableaux du tout, fussent-ils grincheux, pour l'aider enfin.

Les larmes lui montèrent aux yeux. Ce qui se vit de suite étant donné leur taille.

- "S'il vous plait, je cherche le bureau de Madame la Directrice..."

La pauvre petite fillette semblait si déboussolée, si découragée. D'énormes larmes virent humidifier très laidement ses gros yeux.

*Mais à quoi elle s'attendait, la minus? Que je la remercie pour m'avoir réveillé si désagréablement? Non mais !! Ya plus de respect, de nos jours ! Même les plus âgés sont traités comme de la racaille, et après, ça demande encore de la gentillesse et de l'attention? Pfff où je vis, moi?*

Finalement, la demoiselle demanda sa direction, car elle souhaitait se rendre dans le bureau de la directrice.

"Ah ben voilà, vous voyez, quand vous voulez, vous y arrivez. C'était si difficile que ça de dire Bureau de la Directrice??"

Il la regarda d'un air ironique, comme s'il s'était agit d'une personne atteinte d'une maladie mentale grave, après quelques secondes à l'observer ainsi, il éclata à nouveau de rire, une nouvelle fois d'un rire ironique.

"Vous suffit de continuer tout droit vers ma droite, c'est la cinquième porte que vous verrez, vous pouvez pas la manquer... En tout cas, c'était comme ça la dernière fois qu'on me l'a demandé, ça devrait pas avoir changé."

Il regarda la gamine d'un regard qui voulait dire "Mais qu'est-ce que tu attends pour me déguerpir le plancher?"

"Rooooh, et puis sèche-moi ces énormes larmes, elles vont pas du tout avec le reste de ton corps !! Plus vite que ça !!"

Il se donnait un air de "gros dur", mais au fond de lui, il avait un peu honte de s'être moqué d'elle ainsi, apparamment elle l'avait mal pris. Mais en aucun cas il n'aurait été question que quelqu'un ne le remarque !

*A sa droite, 5eme porte. J'y suis presque !!*Cette pensée redonna espoir à Ephemeria. Elle était fatiguée et avait eu son lot d'émotions. Marc attendait l'aide de la directrice, après tout.

- "Merci Monsieur." fit-elle au tableau, en s'inclinant légèrement. Elle aurait préféré lui tirer la langue, mais l'habitude d'être polie avec Sire Gayeno et Dame Lucida avait repris le dessus...

Elle tourna le dos au méchant qui était peint, en ignorant son injonction de sécher ses larmes. D'abord, elles n'étaient même pas sorties de ses yeux, alors elle ne pleurait même pas !
Espérant qu'il ne lui avait pas raconté n'importe quoi pour le seul plaisir de la faire se perdre davantage, elle agita la main en murmurant :
- "Droite..."
Cela, c'était donc bien la droite du tableau.
Et elle partit avec impatience en trottant.

(HJ :Meeerciii beaucoup de m'avoir permis de boucler ce post !!!)

» La directrice et...un vampire.
» En attente de la directrice . . .
» Vers le bureau de la directrice...