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 Marie-Gnan la battante

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Marie-Gn
Invité




Marie-Gnan la battante Empty
MessageSujet: Marie-Gnan la battante   Marie-Gnan la battante EmptyVen 11 Fév - 21:11

Nom : Pontaignant

Prénom : Marie-Gnan

Age : Onze ans

C’est la faute de sa mère si Marie-Gnan passe aujourd’hui sa vie à livrer des batailles. Quelle idée de l’appeler ainsi ! La raison était pourtant simple : sa mère s’appelait Marie. Marie Legrand. Qu’y a-t-il de plus simple que ce nom-là ?

Marie Legrand était et est aujourd’hui encore une lectrice assidue. Sa vie de moldue fut livrée aux livres dès son enfance. C’était son unique nourriture, elle était très maigre mais dévorait les livres, qui l’enrichissaient moralement en l’amincissant physiquement. Squelettique, c’est ce dont on la qualifiait en général. Aujourd’hui, son apparence a changé. Elle a tellement lu que son savoir, ne rentrant plus en elle, s’extériorisait en la faisant grossir.

Elle avait rencontré son mari, Amyas, dans une fabrique de conserve ; tous deux étaient journalistes et enquêtaient sur la pourriture dans une boîte de conserve d’une marque réputée en France. Sa maigre apparence et son regard qui buvait le quotidien avait attiré le jeune homme. Amyas, lui, était un peu délirant, fanatique des cultures asiatiques. Ils s’étaient aimés simplement. Quand on rencontre quelqu’un, c’est qu’on devait le rencontrer, ils l’avaient compris ; même sans rien connaître des pouvoirs du marc de café, des boules de cristal et autres.

D’abord il y avait eu Aymar, le chat. Puis était née Verdun, baptisée ainsi en référence à la famille Malaussène, dont Marie était une fervente admiratrice. Elle aimait qu’on ait des prénoms originaux. La petite Verdun fut parfaite pour Marie, car elle ressemblait en tous points à celle du livre : le même regard effrayant, même lorsqu’elle était un bébé. Puis naquit Hermès, qui eut plus tard le don de courir à une vitesse affolante (serait-ce la psychologie des prénoms ?) et Martin, qui se révéla un fainéant professionnel. La petite Agatha arriva, plutôt agressive, puis les jumeaux Ange et Tancrède, qui se passionnèrent pour le monde entier dès l’âge de cinq ans.

Verdun était la préférée de Marie. Elle assumait totalement son prénom et avait lu en vitesse la série des Pennac. Elle trouvait son prénom très amusant. Marie eut alors une idée pour le bébé qui remuait encore dans son ventre : un nom de bataille, aussi. Waterloo ? Comment baptiser son enfant Waterloo ? Elle passa en revue de nombreux champs de batailles et troua ce qu’il lui fallait : Marignan. 1515. Marie-Gnan. Elle était certaine qu’elle serait comme Verdun.

Marie-Gnan naquit le vingt et un janvier, dans la banlieue bordelaise, déjà entourée (encerclée, devrions-nous dire) par sa grande famille. Elle ne poussa d’abord aucun cri mais lorsque l’aînée, Verdun, lui tapota dans le dos, Marie-Gnan hurla. Verdun avait provoqué Marie-Gnan pour la première fois, et la jeune fille le regretterait bien assez rapidement.

Marie-Gnan grandit et devint une très mignonne petite fille, qui plaisait assez. Mais elle était extrêmement agressive. Toujours sur la défensive. Le regard plus méchant que celui de son aînée. Elle n’acceptait que très difficilement la présence constante de cette famille autour d’elle. Et ce fut pire à la naissance de Maël, Pomme puis la dernière : Line. Elle était très solitaire, s’énervait toujours lorsqu’on faisait une allusion soit à sa famille nombreuse (surtout qu’on n’était jamais très sûre de la véritable identité du père. Eh oui, bien que Marie et Amyas s’aiment, il arrive qu’on aille traîner ailleurs) soit à son prénom. Car elle ne supportait pas son prénom. Quelle idée d’appeler ainsi un enfant ? Voulait-on la rendre ridicule dès son plus jeune âge ?

Lorsqu’elle eut huit ans, la petite tornade se rendit compte qu’elle tenait à la vie. Les Pontaignant, eux, se rendirent compte de l’existence d’un autre monde.

Il arrivait souvent, lorsque Amyas désirait procéder à une séance de méditation, que toute la famille parte faire des provisions pour trois jours. Le père avait inventé une culture bien à lui : un mélange de Thaïlandais, de Japonais, de Chinois et d’Indien. Cela donnait ce qu’il appelait le Myas. Le mot d’ordre, pour les adhérents au Myas (les Pontaignant et quelques fous passés près de chez eux), était « Cherche ton propre but, les idées voisines sont toujours plus mauvaises que les tiennes ». Souvent, lorsque cela prenait à Amyas, ils se réunissaient dans une salle, se mettaient tous à genoux et attendaient. Chacun disait un mot lorsqu’il le voulait. Dès leur plus jeune âge, les Pontaignant apprenaient qu’il était inutile de plaisanter dans ces moments-là. Puis, chacun se levait lorsqu’il le voulait et changeait de place, yeux fermés.

C’était totalement stupide. Seule Marie-Gnan en était consciente. Même à huit ans. Un jour qu’elle n’en pouvait plus, la petite se leva au bout de deux petites heures et sortit de la pièce. Elle partit dans la rue et entra dans le premier endroit qui se présentait devant elle. C’était un petit café. Vieux, insalubre, mais qui abritaient des vieux sympas. Il s’étonnèrent de la présence de la fillette, qui les mitrailla du regard et qui commanda une bière. On ne lui en donna pas et c’est à ce moment-là que ça explosa. Une bombe. Ce n’était pas Marie. Du moins elle en était certaine. Mais ça lui était venu à l’esprit, elle avait pensé « Si ce vieux loubard me file pas à trinquer, je le ferai exploser ». Et ça avait explosé. Le vieux loubard, malgré sa planque derrière le bar, était gravement amoché. Tous d’ailleurs. Et Marie-Gnan allait très bien. Si ce n’est qu’elle était devenue aveugle, sourde et muette.

Elle ne voyait plus le monde, plus la ville qu’elle adorait. Elle n’entendait plus les cris des voitures, les hurlements des pompiers qui accouraient. Elle ne pouvait pas crier, pas expliquer. Elle voulait retrouver la vie. Au bout d’une heure, Marie-Gnan distingua quelques images, quelques couleurs et très vite retrouva la vue. Rassurée. Elle pouvait observer le paysage, la vue de l’hôpital. Au bout de deux jours, Marie-Gnan entendit le diagnostic d’une infirmière, qui disait que son cas s’aggravait. Trois heures après, elle retrouvait ce qu’elle avait de plus de cher, elle râla, se plaignit, gronda sa sœur aînée et retrouva la vie.

Hélas, cela laissait des séquelles. Tout d’abord, trois vieux avaient décrété séparément avoir vu de la poudre jaillir des mains de la petite et tout faire exploser. Puis, le vieux loubard était mort. Et enfin, il arrivait régulièrement à Marie-Gnan de perdre à nouveau soit la voix, soit l’ouïe, parfois les deux en même temps. Ce n’était que passager, certes, mais inquiétant tout de même. Sa mère publia un article sur sa fille, la disant détentrice d’un étrange don. Elle était fascinée par cette tornade, sortie d’elle, qui avait fait exploser un vieux loubard…

Elle aima plus la vie, se rendant compte de ce qui pouvait lui arriver à tout moment. Elle garda son regard revolver mais apprit à l’apprivoiser : elle s’en servait quand elle voulait, mais pouvait s’en détacher avec ses amis. Lorsqu’elle eut dix ans et quelques mois, elle reçut une lettre d’Elementia. Un nom qui se prétendait école de magie et qui disait inviter Marie-Gnan Pontaignant à y faire sa scolarité, dans la maison des Flammen. Marie, pour cette fois, ne rédigea aucun article mais fut très fière de sa tornade vivante et prépara ses affaires trois mois en avance.

Physique : Marie-Gnan est une petite fille assez mignonne, mais douée d’une chose plutôt gênante : un regard de tueuse. Elle agresse tout le monde sans le vouloir, lorsqu’elle n’est pas de bonne humeur. Si elle réussit à se faire de bons amis, la fillette saura maîtriser ses yeux et laisser place à un regard noir, certes, mais doux. Elle est plutôt petite et très souple.

Description morale : Marie-Gnan est colérique. Colérique, farouche, susceptible, difficile, emportée, irascible, irritable, atrabilaire, nerveuse ou caractérielle. Imbuvable en temps ordinaire, mais elle sait être douce, agréable, gentille et compréhensive avec ceux qu’elle aime vraiment. Elle n’est pas persévérante et ne supporte pas la défaite. C’est contradictoire mais elle est assez généreuse, depuis qu’elle a vécu l’expérience de ses multiples pertes elle sait offrir de l’aide aux autres, à ceux qui en ont besoin.

Signe particulier : Sourde et muette lorsque cela lui prend.
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