A l'affut d'une baguette...

Alors que le vent soufflait fort à Mivia Town comme à Elementia, Aëlin décida d'aller faire ses courses... Il était grand temps, et elle n'avait aucune envie d'aller en cours sans aucune des founitures demandées ! Elle avait donc mis sa cape et son écharpe et s'était mise en route... La première étape était la boutique de baguettes magiques. Sa mère lui avait longuement parlé d'Endymion Selestin, un vendeur calme et compréhensif... Bien sûr, Aëlin n'en avait rien pensé de plus, si sa mère le disait ! Et puis, elle était surtout impatiente d'avoir sa baguette magique !!!

La fillette poussa donc la porte de la boutique Selestin avec entrain. Tout souriante de gaieté, elle s'exclama :

"Bonjour !"

Mais bien évidemment, il n'y avait personne... Les lieux plurent beaucoup à Astrid, qui fit le tour trois fois de la petite pièce, regardant les boîtes entreposées sur de hautes étagères.

*Toutes sont destinées à quelqu'un. Et une qui m'attend, par ici...*

Aëlin s'approcha du comptoir et lut la note, posée près d'une sonnette poussiéreuse. Elle la poussa de son petit doigt et alla s'asseoir sur un banc si dur qu'elle dut se fondre dans le bois pour tenir.

*Bon et bien... Voilà...*

Elle aimait attendre, elle aimait rêver aux contenances de toutes ces boîtes mystérieuses (même si toutes contenaient une baguette, chacune était unique !). Elle se frotta les yeux et regarda au dehors, dans la rue de Mivia Town, où le froid se faisait ressentir à l'allure des passants.

Endymion répondit à l'appel de la sonnette. Il se rendit de son atelier jusqu'à sa boutique, et y trouva une jeune fille aux allures réveuses. Il lui sourit amicalement.

"Bonjour jeune Aëlin aux sept prénoms. Vous allez bien. Vous ressemblez terriblement à votre mère vous savez?"

Il lui fit un clin d'oeil complice et lui indiqua d'un geste le banc qui pronait dans un coin de la boutique.

"Je vais chercher votre baguette, si vous le souhaitez, vous pouvez vous asseoir un isntant. Je reviens de suite!"

Il sourit pour souligner ses paroles et s'engouffra dans ses rayons.

Aëlin fut très contente lorsque le vendeur apparut. Son regard doux et gentil calma son impatience et elle lui adressa un sourire rayonnant.

"Bonjour Monsieur ! Je vous attendais !"

C'est alors qu'il assura la ressemblance entre Aëlin et sa mère. Il était vrai que la fillette ressemblait énormément à Eléa, bien qu'elle soit moins belle qu'elle. Et Monsieur Selestin, en lui disant cela, lui rappela sa mère, à qui elle n'avait pas pensé depuis son arrivée.

*Oh, maman ! Faudrait peut-être que je lui écrive !*

"Vous vous souvenez d'elle ? Wouaw quelle mémoire quand même !"

Elle sourit plus doucement et se leva du vieux banc de bois, attendant le retour du vendeur.

Endymion revint les bras chargés de trois boites qu'il déposa sur son comptoir.

"Voici! Venez...vous pouvez vous approcher maintenant. Tenez cette baguette, et concentrez vous dessus. Vosu devez faire comme si vous cherchiez à l'amadouer.....votre baguette sera votre ami le plus précieux de votre vie de sorcier. Sans elle, pas de magie...donc soyez confiante!"

Aëlin tapa dans ses petites mains lorsque le vendeur revint, les mains emplies de boîtes longues et fines... des baguettes ! Pour elle ! l'une des trois était la sienne, serait la sienne, elle en était certaine. Il était pratiquement impossible que le vendeur se trompe !

Elle s'avança vers lui et l'écouta sagement, mais dans ses yeux vairons brillait la flamme de l'impatience... Elle prit une des trois baguettes et la serra fort...

"Mais euh... C'est normal que ça fasse froid aux mains ?"

Elle lui lança un regard impuissant, ses mains gelaient.

Endymion regarda la jeune fille qui serrait la baguette trop fort. Et la baguette n'aimait pas ça. Elle réagit en refroidissant nettement les mains de l'apprentie.

"Ne serrez pas cette baguette si fort. Elle n'aime pas ça. Regardez! Descellarum!"

Il lança un sort pour séparer la baguette des mains de la jeune filel, qui reprirent leur état normal. Il ramena la baguette sur le comtptoir et la remit dans sa boite.

"Nous allons essayer autre chose. Essayez d'être plus douce et surtout plus confiante en vous. La baguette ne vous fera pas de mal, ne vous inquiétez pas. "

Il sourit pour rassurer la jeune fille, espérant que cette fois serait la bonne.

Aëlin sentait le froid gagner tout son corps et lorsque le vendeur pornonça une formule qui eut le pouvoir de la séparer de la baguette, Astrid tapa du pied par terre pour se réchauffer et rosit, un peu honteuse d'avoir serré la baguette au pont d'avoir touché l'âme d'un bâton. D'habitude, la fillette avait confiance en elle, souvent trop. mais la perspective d'avoir une baguette magique dont jamais elle ne se séparerait l'excitait énormément et la faisait douter sur elle-même.

Elle fut un peu déçue de la voir disparaître dans sa boîte... Qui donc choisirai-t-elle, dans le futur ? Mais aëlin ne lui avait pas plu, un point c'est tout...

"Désolée, Monsieur, je vais me calmer et puis... faire attention."

*Facile à dire... Du calme, Ades...*

Elle lui sourit et prit la deuxième baguette. Aëlin inspira longuement et l'agita un peu, se sentant assez bête. Cette fois, la baguette la réchauffa, mais c'était une chaleur très agréable...

Aelïn venait de prendre en main sa baguette lorsqu'elle sentit comme un courant chaud l'envahir. La sensation était agréable, et elle se sentait portée, comme par de puissantes nageoires. En fait, il ne s'agissait pas de nageoires à elle, mais de celles d'un dauphin énorme qui la poussait de son nez. Elle pouvait entendre le dauphin faire des clicks encourageant pour la pousser à rester en équilibre. Elle sentait l'eau glisser sous elle, comme si elle faisait du ski nautique, mais avec plus de douceur et une aisance surnaturelle. Elle ferma les yeux un moment puis, quand elle les rouvrit elle vit qu'elle était dans la boutique de baguettes, les bras en croix, en train de dire qu'elle était la reine du monde.

Endymion lui sourit et tendit la petite boite pour qu'elle y range sa baguette.

"Très bien...Très bien. Cette baguette faite d'un bois de noyer, et d'une longueur de 21 cm et demi, contient une dent de Grand Dauphin. Il s'agit d'une espèce aujourd'hui rarissime, qui a de tout temps entretenue une amitié très proche avec l'Homme. Une très forte empathie liait les deux espèces jusqu'a ce que l'Homme se modernise à outrance et l'oublie. Depuis les Grands Dauphins se sont éparpillés et leurs rangs sont clairsemés."

Endymion posa ensuite un pot de terre sur son comptoir.

"Voici un onguent spécial pour l'entretien de votre baguette. Astiquez la une fois par semian ependant dix minutes, ainsi elle cosnervera tout son brillant et sa puissance. L'onguent est un cadeau, et la baguette vous coutera 20MA."

[Désolée du retard, en plus j'ai pas d'excuse, c'est de la flemme !]

La chaleur n'augmentait pas, elle se transformait plutôt en fraicheur, en fraîcheur extrêmement agréable... Astrid ferma les yeux et se vit comme en train de voler. Elle ne volait pas mais chevauchait quelque chose, sur l'eau, un animal qui manifestait de temps en temps sa présence avec de petits bruits. Aëlin se sentait légère, c'était surnaturel...

Mais elle se sentie un peu moin à l'aise lorsqu'elle revit le marchand de baguettes en face d'elle, en train de lui expliquer la contenance de sa baguette...

*Ben, et le dauphin, ou la baleine ? Enfin le truc qui faisait ça il est où ?*

"Une dent de Grand Dauphin ? C'était lui tout à l'heure ?"

Elle posait une question un peu enfantine mais bon, c'était l'âge... Il lui parla un instant de ces DSauphins, c'était amusant comme il semblait tout connaître sur tout. Aëlin trouvait que ce vieil homme avait l'air d'un savant, d'un savant n'ayant pas bougé de sa vieille boutique.

"Merci pour l'onguent monsieur et tenez, voici les 20 MA !"

Elle le paya, cacha sa nouvelle baguette dans une poche intérieure de sa robe et prit l'onguent. Elle s'apprêtait à partir mais lui dit avant :

"Dites, vous vous souvenez de tous vos clients ? Parce que ma maman, elle date quand même pas d'hier !"

Elle fit un sourire naîf.

Endymion ne put s'empecher de rire devant la dernière question d'Aelin.

"Je me souviens de la génération de votre mère rassurez vous......moi même je ne dates pas d'hier vous savez......"

Il sourit gentiment à la petite fille qui quittait son magasin.

Astrid, l'onguent en main, la baguette contre son coeur (et toute contente d'en avoir enfin une vraie !), s'apprêtait à sortir et fut étonnée de la réponse souriante du vieil homme.

"Mais j'voulais pas dire ça M'sieur Selestin ! De toutes façons, même si vous datez pas d'hier vous êtes bien plus gentil que certains autres plus jeunes !"

C'était tout ce qu'elle avait trouvé à dire. Et puis c'était bien vrai ! Mademoiselle D'Eragon n'était pas très aimable, ou alors aimait se venger pour la moindre faute ! Elle aurait adoré avoir ce marchand en professeur ou encore mieux : en papy !

"Bon j'y vais ! A bientôt j'espère !"

Elle fit un sourire et sortit dans la rue principale de Mivia Town, en direction de la librairie...